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de l'ill-bruche athlétisme lingolsheim (s2a/ibal)
DNA du 28/02/2005
Bingo pour Lingo

 

 


On attendait beaucoup du Clermontois Pierre-Charles Peuf, l'un des ardent défenseur du Perche Élite Tour. Il ne prend que la 5e place, non sans avoir bien profité de l'ambiance.
(Photo DNA - Thomas Wirth)

 


 

 

Lingolsheim a frappé un grand coup à l'occasion de son premier « Perchibal show », réussissant une entrée fracassante dans le Perche Élite Tour. Spectateurs, invités et surtout athlètes ont loué l'organisation et l'atmosphère de la compétition.

Lorsqu'en septembre dernier, Henrique Guerra, avec un enthousiasme de gamin, a lancé son ambitieuse idée à laquelle l'IBAL (Ill Bruche Athlétisme Lingolsheim), son club, a adhéré, beaucoup ont parlé de folie. Les Lingolsheimois eux-mêmes mesuraient l'ampleur de la tâche qui les attendait et les risques encourus.

Un millier de personnes

Samedi soir, ou plutôt dimanche matin, sur les coups de 2 h, la joie n'en était que plus grande. Les sourires prenaient aisément le dessus sur les traits tirés. Chacun avait encore en tête cette salle Joffre-Lefèvbre, comble six heures plutôt au moment où s'ouvraient les concours Élite A de ce premier « Perchibal show ».
Un millier de personnes alléchées par la promesse d'une soirée passionnante et spectaculaire. Au bout, une réussite saluée par tous les athlètes, en tête desquels les habitués du Perche Élite Tour, ce circuit hivernal de la perche, d'envergure nationale. Parmi eux, la lauréate, Aurélie Pignot, ravie de revenir sur les lieux de sa première sélection internationale, en 1996, pour le France-Espagne cadet : « C'est une première, mais ils sont déjà au même niveau que les autres étapes. »

La dynamique de l'IBAL

La vedette locale Xavier Tromp abondait dans ce sens. « Avec ce que l'IBAL a montré là, elle sera sur le Perche Élite Tour (PET) l'an prochain. » Jean-François Raffali, speaker encyclopédique, qui revendique avec son compère Christian Charbonnel la paternité du PET, n'en pense pas moins. Il a été subjugué par les efforts déployés en matière d'image, avec notamment une caméra placée en surplomb des barres, prouesses dues à Carlos Alves, vainqueur de son concours la veille avec 3,78 m, tout en s'étant plié en quatre les jours précédents.
Car l'IBAL tenait là la récompense de mois de travail, de persuasion, ponctués par un harassant mais gratifiant et enrichissant sprint final d'une semaine. Le club a découvert en la circonstance qu'il disposait d'une richesse humaine insoupçonnée. Ému, Henrique Guerra en remerciait chaleureusement toutes les composantes : « Je ne pensais pas l'IBAL capable d'une telle mobilisation. Chapeau, y compris aux parents des jeunes qui se sont impliqués considérablement. » Fiers vraisemblablement de voir leurs progénitures s'épanouir au sein d'un club qui en a et qui va bénéficier là d'une sacrée dynamique.

Merci mesdemoiselles

Sportivement aussi, cette première a tenu son rang. Si le concours masculin, dominé par le Hollandais Laurens à 5,43 m, fut quelque peu en retrait, il le doit aux contre-performances de Barbaud, de Peuf et de l'Allemand Möcks, et surtout aux absences, compréhensibles à une semaine des Championnats d'Europe, de Dossevi et Favretto qui, lors des étapes précédentes ont fait grimper les barres à 5,60 m. Mais après tout, autant se garder des marges de progression en vue des éventuelles éditions prochaines.
En revanche, le concours féminin fut de loin le plus relevé et le plus dense du PET 2005, avant l'ultime étape à Cercy-la-Tour dans trois semaines. Seule Vanessa Boslak (5,30 m) a sauté plus haut que Pignot (4,26 m). C'était à Aulnay-sous-bois, où la 3e place fut décrochée à 4,02 m, contre 4,11 m à Lingolsheim où sept filles en tout ont fait mieux.
Le Perchibal a par ailleurs été marqué par un florilège de meilleures perfs personnelles, dont un record de Suisse espoir côté féminin et un record de Belgique vétéran côté masculin. Les jeunes athlètes régionaux (lire DNA d'hier) n'ont pas été en reste.

Athlètes ? Pas seulement

Pour le carré d'as local, encouragé par les enfants de l'école d'athlé, debout sur les chaises avant de noircir leurs tee-shirts d'autographes, l'avantage de la salle n'a pas pu apporter les satisfactions escomptées.
Il est vrai que les Simon, Challemel, Fix, voire Tromp, ont eux aussi énormément payé de leur personne en amont, notamment en encadrant les 600 écoliers et collégiens venus s'initier à la perche de mercredi à vendredi. D'ailleurs, Camille Simon elle-même, capitaine de l'équipe de France junior dans l'après-midi, et vainqueur de son concours à Sarrebruck, en était encore à servir le café à 2 h du matin. Ne cherchez pas ailleurs les clés de la réussite de l'IBAL.

Rémy Sauer

L'Alsace du 28/02/2005
1er PERCHIBAL SHOW à Lingolsheim


La barre très haut

Pour sa première, le Perchibal show de Lingolsheim a réussi le pari de réunir un public nombreux samedi au gymnase Joffre-Lefèbvre.

Pas loin de mille spectateurs, une victoire française dans le concours féminin Élite A et des records personnels à la pelle : le premier « Perchibal show », comptant pour le Perche Élite Tour 2005, a tenu toutes ses promesses samedi au gymnase Joffre-Lefèbvre de Lingolsheim. Organisée par l'Ill Bruche Athlétisme Lingolsheim (IBAL), cette 6e et avant-dernière étape du circuit disposait d'écrans géants, d'une sono assourdissante et de jeux de lumière. « Cela devait être la première fois qu'il y avait autant de moyens sur un concours du circuit », confiait Henrique Guerra, organisateur et entraîneur de l'IBAL. Le public ne s'y est pas trompé et a investi en masse les gradins.

Lucas Biehler gagne 52 cm

Pendant la journée, les concours cadet, minime et junior ont permis d'assister à de belles performances régionales, comme celle du minime haut-rhinois Lucas Biehler (Entente de Haute-Alsace) qui a amélioré son record personnel de 52 cm, passant une barre à 2,72 m à Lingolsheim. Les perchistes de l'IBAL ont également brillé devant leur public : Yannick Fix a sauté 4,16 m et Céline Caudelier 3,63 m. À partir de 19 h, les plus jeunes ont laissé la place aux seniors pour le point d'orgue de la journée : les concours Élite A masculins et féminins. Malheureusement, le Perchibal n'a pas souri aux internationaux de Lingolsheim. Clément Challemel a dû se contenter de 4,83 m alors que dans le même temps, son camarade Xavier Tromp échouait dans sa tentative de record d'Alsace à 5,23 m. « Avec 5,03 m, je ne peux plus être déçu. D'autant plus que j'étais pas mal en forme ce soir. C'est peut-être ça qui m'a trahi sur mon saut à 5,23 m. Mais avec la saison estivale, le meilleur est à venir », explique l'athlète de l'IBAL. Les Alsaciens ont donc laissé le concours masculin se jouer entre le Bordelais Fabrice Fortin, l'Allemand Marvin Osei Tutu et le Néerlandais Looije Laurens. C'est ce dernier, avec un saut à 5,43 m, qui décroche la première place. Pourtant, il a confié être « malade avant l'épreuve ». À noter la contre-performance d'Alexandre Barbaud, qui a dû s'arrêter après trois échecs à 5,33 m.

Pignot se rassure avant Madrid

Du côté des filles, grosse performance de la vice-championne de France Aurore Pignot qui, avec un saut à 4,26 m, a arraché la victoire au nez et à la barbe de l'Allemande Martina Strutz, pourtant en grande forme. Un résultat des plus encourageants à quelques jours des championnats d'Europe de saut à la perche en salle de Madrid pour lesquels Aurore Pignot endossera le maillot de l'équipe de France. Ce concours féminin Élite A a été l'occasion pour la Portugaise Sandra Ribeiro-Tavares d'améliorer son record personnel en passant une barre à 4,21 m, venant chatouiller le record du Portugal (4,25 m) détenu par sa soeur Elisabete. Au final, Henrique Guerra se dit « impressionné par son club » pour l'organisation de ce Perchibal. Seul bémol, si c'en est vraiment un, la longueur du concours Élite A. « Dans l'avenir, nous essaierons de réduire le nombre de compétiteurs dans cette catégorie », confie l'entraîneur.
 

Thierry Martel

DNA du 27/02/2005
Show, show, la perche !


 

 


Xavier Tromp a échoué de peu à 5,23 m, trois centimètres au-dessus de son record d'Alsace.(Photo DNA - Thomas Wirth)

 

Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître. Le 1er « Perchibal show » a fait le plein hier soir à Lingolsheim. Il s'est conclu par les succès du Hollandais Looije Laurens (5,43 m) et surtout de l'étoile montante de la perche française, Aurore Pignot (4,26 m).

Les perchistes lingolsheimois qui, depuis quelques années, goûtent au Perche Élite Tour en d'autres lieux de l'hexagone l'avaient annoncé. Ces soirées sont magiques. Motivés par le contexte, les musiques à plein tube et le public de braise, les records personnels pleuvent.

Sous le charme d'Aurore

C'est en améliorant le sien d'un centimètre que l'espoir du Stade Français, Aurore Pignot, actuelle dauphine de Vanessa Boslak au niveau national, sélectionnée tout à sa joie pour les Championnats d'Europe en salle de Madrid, a remporté le concours féminin.
La surprise n'est pas moindre, tant l'Allemande Martina Strutz, 2e avec 4,21 m avant de rater de peu 4,31 m, paraissait inaccessible.

La Portugaise de Franconville Sandra Ribeiro-Tavares, battait également son record à 4,21 m, complétant le podium du concours féminin le plus relevé du Perche Élite Tour 2005. Habituellement, un saut à 4,10 m mène au podium.
Chez les hommes, en l'absence imprévue de Vincent Favretto et Damiel Dossevi, la compétition fut finalement moins dense. Le Néerlandais Looije Laurens n'y est pour rien. Avec 5,43 m, il garnit joliment le palmarès.
 Son second, le Bordelais Fabrice « Tintin » Fortin a lui aussi atteint une hauteur (5,33 m) dont il ne se croyait pas capable, ce qui ne l'a pas empêché de tenter un coup de poker à 5,48 m. L'Allemand Osei Tutu (3e, 5,33 m), en revanche, espérait mieux.

Tromp pour un rien

Dans la journée, les jeunes régionaux ont eux profité du contexte pour améliorer leurs records. A l'image, côté IBAL, de Yannick Fix (4,16 m) et Céline Caudelier (3,63 m) et, côté EHA, de Marion Klein (2,42 m) et surtout de Lucas Biehler (EHA) lequel, à 2,72 m, a gagné 52 cm ! Oui, 52 cm !
Les têtes d'affiche de l'IBAL, poussées avec frénésie par les jeunes de l'école d'athlé qu'ils entraînent, auraient bien aimé enchaîner sur le même mode dans le cadre des concours Élite.
Il aura manqué un soupçon de lucidité à Camille Simon, de retour de Sarrebruck où elle a gagné son concours du match junior Allemagne - France (3,90 m), pour franchir la barre de départ à 3,66 m.
Clément Challemel, lui aussi en lice en Allemagne, a effacé 4,83 m avec une impression grandiose, avant de caler à 4,93 m. Enfin, Xavier Tromp, à l'aise à 5,03 m, s'est attaqué directement, avec 5,23 m, à son record d'Alsace, échouant de peu à deux reprises.

Rémy Sauer

DNA du 25/02/2005
Lingolsheim
haut perché


 

 


Clément Challemel, l'un des trois Lingolsheimois invités dans la cour des grands, demain soir devant leur public.(Photo DNA - Yves Dieffenbacher)

 

Des images renversantes sur écran géant, des jeux de lumière, du punch dans la sono, le tout au service des meilleurs spécialistes ou presque : ce week-end, la perche joue la carte de la séduction, à Lingolsheim, avec le top du top, samedi à partir de 19 h.

Il fallait oser. On saura demain soir si l'Ill Bruche Athlétisme Lingolsheim (IBAL) aura réussi son pari, lancé voici quelques mois. A la veille du grand jour, l'affaire est en tous cas bien engagée. Reste à remplir le gymnase Joffre-Lefèbvre (700 places) et à voir ces funambules de l'athlé sortir le grand jeu, là haut, aux alentours de 5,70 m.

Un show coloré

C'est que le Perche Élite, dont le 1er « Perchibal show » constitue la 6e et avant-dernière étape, fait autant la part belle au spectacle qu'à la compétition. Un florilège d'images sur écran géant fait le lien entre les sauts exécutés en musique, sur les tubes choisis par les athlètes eux-mêmes.
En terme de plateau, l'IBAL s'est rapidement rendu compte qu'il serait difficile d'attirer le plus gratiné du gratin. Opéré à la cheville en octobre, Romain Mesnil ne fait que reprendre l'entraînement. Pour la brochette de vedettes allemandes, les priorités sont ailleurs, à huit jours des championnats d'Europe.
Jean Galfione, de retour à des hauteurs dignes de son statut, mais auteur d'un zéro pointé en finale des Championnats de France, aurait pu trouver là l'occasion d'atténuer sa frustration. Selon le local Xavier Tromp, la piste d'élan réduite (38 m maxi pour 45 m souhaité) l'aurait définitivement dissuadé. Chez les filles, Vanessa Boslak est en lice demain au meeting de Liévin où la recordwoman du monde Yelena Isinbayeva devrait encore s'illustrer.

L'élite nationale

N'empêche, en se lançant dans l'organisation d'une étape du Perche Élite Tour, l'IBAL, tout en gagnant en respect et reconnaissance dans le milieu, s'assurait la présence de tous les autres perchistes de la nation, trop heureux de trouver en ce circuit hivernal, le loisir de s'exprimer à sept reprises, dans un contexte relevé et dans des conditions parfaites.
Lingolsheim accueille ainsi ce samedi plus de 30 perchistes au-dessus de 5 m, dont 12 à 5,50 m ou mieux. Parmi eux, dans le concours Élite A, demain à 19 h, le Bordelais Alexandre Barbaud affiche un record à 5,75 m, devant le Néerlandais Laurens (5,71 m) et le Clermontois Pierre-Charles Peuf.
Mais l'autre Girondin, l'espoir Damiel Dossevi, déjà vainqueur de trois concours du Perche Élite Tour 2005, pourrait encore tirer son épingle du jeu, tout comme l'espoir lyonnais Vincent Favretto, surprenant champion de France dimanche, devant Peuf et Dossevi. Tous culminent au-delà de 5,60 m, comme l'Allemand Richard Möcks.

Avec les pointures locales

Chez les féminines, sa compatriote Martina Strutz (4,42 m) dispose d'une certaine marge, face à Amandine Homo ou à la Chilienne de Berne, Carolina Tores. On suivra également de près la vice-championne de France Aurore Pignot, de même que les soeurs Ribeiro-Tavares, les Portugaises de Franconville.
Les sauteurs de l'IBAL, mesurant la chance de participer chez eux à de tels concours, poussés par leur public, feront tout pour briller et améliorer encore leurs records. Xavier Tromp (lire DNA du 23 février) rêve de chatouiller les 5,30 m.
Clément Challemel et Camille Simon, qui viennent de dompter respectivement les caps symboliques de 5 et 4 m, de même que la Grenobloise Alice Ost, représenteront la France dans l'après-midi, à Sarrebrück, dans le match junior contre l'Allemagne. Ils seront néanmoins tous de retour pour participer au show qui tient tant à coeur aux Lingolsheimois.
De vendredi à samedi soir, ils seront 217 en lice dans les 11 concours mis sur pied, dont un tiers de régionaux.

TARIF. - 7 € pour les concours Élite A, samedi à partir de 18 h. Gratuit pour les autres concours (billets au Credit Mutuel Lingolsheim-Molkenbronn ou auprès de Charles Klein (Tél: 03 88 77 11 34).

Rémy Sauer

DNA du 23/02/2005
Les hautes visées de Tromp

 

 


Un des faits d'arme de Xavier Tromp : sa 5e place lors des championnats d'Europe junior en 2003 à Tampere. L'année 2005 doit lui ouvrir de nouvelles perspectives.(-)

Meilleur perchiste alsacien, Xavier Tromp, encore espoir, connaîtra ce samedi l'incomparable sensation de sauter devant les siens, face aux ténors, dans le cadre du «Perchibal» de Lingolsheim. Il rêve d'offrir à son club un record d'Alsace à 5,30 m. En attendant bien mieux.

Ce garçon n'a pas froid aux yeux. Il ne doute de rien. Pourtant, il aurait de quoi. Longuement blessé voici deux ans, Xavier Tromp a rechuté en avril dernier. A chaque fois, il émerge de ces périodes noires tel un météorite.

Potentiel énorme

Cinquième des championnats d'Europe juniors en 2003, presque au pied levé, il n'a cette fois repris que début 2005, pour franchir 5 m dès le 16 janvier, à 1 cm de son record d'Alsace en salle, battre celui-ci une semaine plus tard (5,02 m) et le hisser depuis à 5,20 m, au-delà de son record en plein air. Comme quoi, le potentiel, bridé par les pépins physiques mais tout juste mis en veilleuse au prix d'une volonté exemplaire, est énorme.
En 2004, le Lingolsheimois, étudiant à Lyon, n'a pas musardé en route en s'apitoyant sur son sort. « Comme à chaque fois, les médecins n'ont pu déceler précisément ce que j'avais. Comme une sorte de pubalgie. » Il s'est partiellement auto-soigné en trouvant les étirements adaptés. Mais surtout, il n'a jamais interrompu le travail foncier, ne se ménageant pas physiquement. « Du footing et de la musculation. En serrant les dents parfois, ça allait. »


Entraînements quotidiens

En quête d'un diplôme d'ingénieur, Xavier a trouvé à l'INSA de Lyon les possibilités de combiner au mieux ses ambitions sportives et professionnelles. Avant les quatre ans d'étude menant au sésame, la section sport-études lui permet de boucler les classes de préparation en trois ans au lieu de deux.
Cette année, la 2e, ses cours s'achèvent à 16 h, après quoi il s'entraîne tous les jours, de même que le samedi matin. A tel point qu'il ignore les charmes de la vie et des sorties à Lyon. « Nous sommes à Villeurbanne. En un an et demi, j'ai dû mettre les pieds à Lyon six fois. » Pas même un match de foot à Gerland ? « Même pas. En revanche, Xavier Lorgere, handballeur à Villefranche, de même qu'un espoir de l'ASVEL, fréquentent la section. Nous allons les voir jouer de temps en temps. »
Alliant les conseils de son entraîneur rhodanien et de Jean Buchler, son coach de toujours, Xavier Tromp croit en l'avenir. « Souplesse, même si j'ai progressé, force, vitesse, tout doit s'améliorer. Mais ma technique de perche surtout. En raison de mes blessures, je n'ai jamais connu de saison complète. Il me manque beaucoup de sauts. »

« 5,50 m cet été »

Lui-même s'implique largement pour se donner les clés de la réussite. « Sur mon ordinateur, je dispose d'une centaine de vidéos des sauts des meilleurs. J'ai en tête l'image de la foulée dont j'aimerais disposer pour apparaître plus grand au décollage, l'image du saut parfait. »
Sa marge de progression est d'évidence considérable. C'est pourquoi, sans fanfaronner, Xavier Tromp espère atteindre les 5,50 m cet été. Il est encore espoir. De quoi fantasmer en imaginant les plus folles perspectives. Pour l'heure, pour se rapprocher de ses objectifs estivaux, il franchirait bien 5,30 m, ce samedi 19 h, face à l'élite française et quelques pointures étrangères, au gymnase Joffre-Lefèvre de Lingolsheim. Même s'il estime son pic de forme derrière lui.

Un cadeau à l'IBAL ?

« C'est franchement sympa de sauter à la maison, devant sa famille, ses amis. C'est bien que le club s'implique à ce point et organise une grande compétition. Leur offrir ce record serait chouette. »
Dire qu'à l'origine, la perche ne constituait pour lui qu'un amusement. « Après le karaté, le foot, le tennis, où je n'ai pas accroché, j'ai commencé l'athlétisme à dix ans, en touchant un peu à tout, comme toujours à l'école d'athlé de l'IBAL. » Ce n'est que deux ans plus tard qu'il a tâté la perche, sous la coupe de Jean Buchler, avec son pote Pierre-Yves Grosskost. « Ce n'était qu'en fin de séance, comme ça, en extra »...

Rémy Sauer