Appel à la (re)création d'une Ligue d'Alsace...
les candidats des Régionales appelés à prendre position
Neuf présidents de comités sportifs alsaciens (District Alsace de football, CD67 et CD68 de tennis, CD67 et CD68 de rugby, CID d'Alsace d'aïkido, CD68 de handball, CD68 d'athlétisme, CD67 de boxe française) ont signé un appel commun demandant aux élus de soutenir leur démarche de recréer des Ligues d’Alsace et de sortir des Ligues du Grand Est.... Les candidats des Régionales ont été appelés à prendre position !
Source DNA du 15/06/2021
Le football et six autres sports veulent créer leur Ligue d'Alsace
Neuf
présidents de comités sportifs alsaciens, dont Michel Aucourt, le n°1
du football, ceux du tennis, du rugby ou encore de l’aïkido, ont signé
un appel commun demandant aux élus de soutenir leur démarche de recréer
des Ligues d’Alsace et de sortir des Ligues du Grand Est.
La
recréation de ligues sportives alsaciennes, qui était depuis un an
surtout le cheval de bataille des élus du tennis, entre ce mardi dans
une nouvelle dimension.
Dans
un « appel des comités sportifs alsaciens », les présidents Michel
Aucourt (District d’Alsace de football), Sandrine Berra et Bernard
Flesch (CD68 et 67 de rugby), Didier Mayer (comité interdépartemental
d’Alsace d’aïkido), Thierry Kegler (CD68 de handball), Albert Koffler
(CD67 d’athlétisme), Laurent Solhard (CD67 de savate boxe française) ont
rejoint Pascal Hladnik et Stéphane Thomann (CD67 et 68 de tennis) dans
leur volonté de recréer une entité propre à leur région d’origine, mais
aussi dans leur constat sur les dysfonctionnements liés au passage à des
ligues sportives du Grand Est.
Tous
fustigent dans cette tribune « une perte de temps et d’énergie pour
l’organisation de structures à une échelle démesurée […] générant des
déplacements de plusieurs centaines de kilomètres hors de portée des
sportifs et des bénévoles », mais aussi « des surcoûts considérables
[…], des services de proximité qui ne sont plus assurés, une
démotivation de nos bénévoles […]. »
«
Nous sommes nombreux à ne pas vouloir subir plus longtemps ces grandes
ligues qui étouffent nos initiatives et génèrent des problèmes dont nous
pourrions nous passer. Le sport alsacien doit se libérer de ces carcans
inadaptés pour retrouver un nouveau souffle », assurent les présidents
signataires.
Plus de 120 000 licenciés alsaciens représentés
Parmi
eux, le plus emblématique est sans aucun doute Michel Aucourt, le
président d’un District d’Alsace fort de 80 000 licenciés. En tout, les
présidents signataires représentent aujourd’hui plus de 120 000
licenciés, « sans oublier leurs familles. Oui, ça commence à faire
beaucoup de monde », remarque le n°1 du football alsacien. « Pour ce qui
est du football, nous voulons recréer une Ligue d’Alsace parce que nous
étions en pointe au niveau de la formation, de la féminisation, des
échanges franco-allemands et qu’on ne peut plus l’être au sein de la
Ligue du Grand Est. Le District d’Alsace représente 40 % des licenciés
du Grand Est, mais seulement un neuvième des votes. Aujourd’hui,
l’Alsace est mise sous cloche, dans un costume trop petit pour elle. Je
tiens à préciser que ce retour à une ligue d’Alsace n’est pas une
question d’idéologie ou identitaire pour moi : je suis d’origine
lyonnaise, même si je suis un amoureux de l’Alsace. »
Dans
leur appel, les présidents signataires assurent d’ailleurs que leur
démarche est « apolitique ». « La CEA (Collectivité européenne d’Alsace)
a bien compris qu’elle devait être dans un rôle d’accompagnement et que
c’est au monde sportif d’être décisionnaire dans ce domaine.
D’ailleurs, pour ce qui concerne le football, aucune décision ne sera
prise sans consulter les clubs », poursuit Michel Aucourt.
Dès
ce mercredi, les 25 présidents des territoires du foot alsacien
donneront leur avis sur le sujet, qui fera l’objet d’un référendum
auprès des clubs lors de l’assemblée générale du District en septembre
prochain. Parallèlement, Michel Aucourt présentera prochainement sa
démarche à Paris auprès de la Fédération française de football : «
Contrairement à Gilles Moretton, le président de la Fédération française
de tennis, le président de la FFF Noël Le Graët ne s’est pas déclaré
opposé à notre projet. Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule personne qui
ne veut pas en entendre parler : c’est Albert Gemmrich, le président de
la Ligue du Grand Est. »
Les candidats des Régionales appelés à prendre position
Le
ministère des Sports a fait savoir fin mai qu’il « instruirait » toute
demande de recréation d’une entité alsacienne portée par les acteurs
sportifs locaux, mais faisant aussi l’objet d’une demande motivée de la
part de sa fédération de tutelle. Chaque discipline qui souhaitera
revenir à une Ligue d’Alsace devra donc engager un processus et des
négociations au sein de sa propre fédération.
Une
chose reste à clarifier dès maintenant pour ces entités : la place que
leur fera la Région Grand Est aux côtés des « anciennes » ligues
sportives, appelées à devenir des ligues de Lorraine-Champagne-Ardenne. «
Nous voulons sortir de la Ligue du Grand Est, pas de la Région Grand
Est », rappelle Michel Aucourt. « C’est pour cette raison que nous
demanderons en fin de semaine aux candidats des Régionales de se
positionner officiellement sur le sujet avant le premier tour des
élections ce dimanche. »
Ils
se feront certainement une joie de répondre à une question qui touche
le quotidien et la passion de tant de leurs concitoyens.
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L’appel des comités sportifs alsaciens«
La création de la Région Grand Est, dessinée sur le coin d’une table au
sommet de l’État et imposée sans consultation des populations
concernées, a généré un espace géographique immense éloigné du terrain
et des bénévoles qui font fonctionner le monde associatif sportif.Les
quatre premières années nous ont permis de dresser le bilan, très
éloigné des objectifs initialement promis, avec un constat peu ou prou
identique pour la plupart des disciplines sportives :- une
perte de temps et d’énergie pour l’organisation de structures à une
échelle démesurée - deux fois plus grande que la Belgique - générant des
déplacements de plusieurs centaines de kilomètres hors de portée des
sportifs et des bénévoles ;
- des surcoûts de fonctionnement considérables, que ce soit pour les clubs ou pour les ligues et instances dirigeantes ;
- un
transfert de compétences et de moyens de la structure alsacienne vers
la Ligue Grand Est qui n’a pas la vision locale des besoins et n’est
donc pas en mesure d’y répondre ou, sinon, dans des délais non
compatibles. Les services de proximité à nos clubs ne sont donc plus
assurés de manière efficace. Les ressources notamment financières ne
reviennent pas toujours de façon équitable vers l’Alsace ;
- une
démotivation de nos bénévoles qui ne veulent plus s’investir dans une
entité qui n’a pas d’histoire et à laquelle ils ne peuvent s’identifier ;
- la
complexité de partager et de construire en commun avec nos collègues
lorrains et champardennais, à partir de modèles de fonctionnement
propres à chacun, qui entraînent un surplus ou un gaspillage d’énergie
pour un travail en commun forcé n’apportant bien souvent aucune
plus-value ou en tout cas, pas la plus-value commune visée.
Nous
sommes nombreux à ne pas vouloir subir plus longtemps ces grandes
ligues qui étouffent nos initiatives et génèrent des problèmes dont nous
pourrions nous passer. Le sport alsacien doit se libérer de ces carcans
inadaptés pour retrouver un nouveau souffle.Totalement
apolitique, notre démarche ne vise pas à rentrer dans un conflit, mais à
nous interroger sur la manière la plus adéquate de faire fonctionner le
sport dans l’intérêt de ce dernier. Animés par les valeurs qui
rassemblent nos disciplines au-delà de nos différences, à savoir le
respect et la tolérance, notre seul but est de rechercher des modes de
fonctionnement plus efficients au bénéfice de nos sportifs, de nos
bénévoles et de nos clubs.C’est
pourquoi, nous, représentants du monde sportif associatif alsacien,
demandons à nos élus de soutenir la volonté de ceux qui voudront recréer
des ligues d’Alsace et de sortir, chacun à notre rythme et selon
l’organisation que nous retiendrons, de ces ligues du Grand Est.L’avenir du sport alsacien est en jeu ! »Les
signataires : Pascal Hladnik (président du CD du Bas-Rhin de tennis) ;
Stéphane Thomann (président du CD du Haut-Rhin de tennis) ; Michel
Aucourt (président du District d’Alsace de football) ; Sandrine Berra
(présidente du CD du Haut-Rhin de rugby) ; Bernard Flesch (président du
CD du Bas-Rhin de rugby) ; Didier Mayer (président du CID d’Alsace
d’aïkido, aikibudo et associés) ; Thierry Kegler (président du CD du
Haut-Rhin de handball) ; Albert Koffler (président du CD du Bas-Rhin
d’athlétisme) ; Laurent Solhard (président du CD du Bas-Rhin de savate
boxe française).
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