Interrégionaux de cross-country ...
Article des DNA du 14/02/2013Pierre Joncheray, champion d’Alsace au Waldeck, mènera l’escouade régionale, devant son public, dimanche à Bischwiller. Le coureur du Strasbourg Agglomération Athlétisme espère enfin monter sur un podium à l’occasion des pré-France.
Selon la règle de l’alternance, l’Alsace accueille les interrégionaux tous les quatre ans. En 2009, Pierre Joncheray avait dû renoncer quelques jours avant le rendez-vous de Brumath. L’année d’après, la Lorraine avait choisi le site de Bitche. Presque à domicile, donc, pour les Alsaciens. L’élève de Fernand Kolbeck à l’époque y avait abandonné avant la mi-course, alors en 6e position. Ce dimanche, une occasion unique se présente donc à lui.
« J’ai pu me préparer comme il fallait »
Joncheray entend la saisir d’autant plus qu’il avait échoué d’un rien dans sa quête de podium, voici douze mois à Arnay-le-Duc, en Côte d’Or.
« Quatrième, j’ai raté le podium pour quelques secondes (NDLR : neuf exactement ). J’espère pouvoir combler cette fois ce petit écart qui m’en sépare. » De là à viser la victoire…
« Quand on prend le départ d’une course, c’est toujours pour y aller à fond et si possible gagner. Ce sera le cas dimanche, même si le cross ne constitue pas forcément ma spécialité. »
Une manière comme une autre de se délester de la pancarte de favori. Légitimement d’ailleurs. Celle-ci sera dévolue au Neversois Antoine De Wilde, lauréat de trois des quatre dernières éditions. Le Dijonnais Emmanuel David et le Messin Georges Burrier qui l’accompagnent régulièrement sur la boîte, de même que Karim Tahri, son dernier dauphin, alimentent le rang des principaux outsiders.
« Un parcours dur physiquement »
Les meilleurs Alsaciens s’y ajoutent, à commencer donc par Pierre Joncheray. « J’ai pu me préparer comme il fallait. J’ai même pu reconnaître le parcours voici deux semaines. Je pense qu’il sera assez boueux, surtout si la neige fond. Même s’il ne présente pas de difficulté naturelle, il risque d’être dur physiquement. »
L’athlète de Bergbieten, désormais licencié au S2A, qui partage son temps entre l’athlétisme et le duathlon, a retrouvé une fraîcheur mentale qui pourrait lui apporter l’indispensable petit plus.
« Je me sens bien à Lingolsheim au sein du groupe entraîné par Philippe Oumedjkane. Par équipes, nous aurons un coup à jouer. Le travail en collectif me fait du bien, tout comme le fait de varier les plaisirs avec le duathlon. »
En la matière, deux manches du Grand Prix, dont le Trim’Still, l’attendent en avril. Il compte ensuite participer au championnat de France du 10 km, avant de se consacrer à la piste, sur 3 000 m et 5 000 m. « J’ai envie de refaire de la vitesse. »
Voilà belle lurette que Pierre Joncheray n’avait osé voir aussi loin dans le temps. Si Bischwiller pouvait le mettre sur orbite, l’année se présenterait sous les meilleurs auspices.