L’Alsace aura son stade couvert...
Source DNA du 25/03/2014
AG de la Ligue: l’Alsace aura son stade couvert
La belle promesse
La Région Alsace se dit prête à prendre la maîtrise d’ouvrage du projet de stade couvert que l’athlétisme alsacien attend depuis des années. Tout se débloque…
« Comment s’appelle-t-il, déjà… ? Saint Thomas, c’est ça ? » Le président Jean-Marie Bellicini connaît son histoire de l’athlétisme alsacien.
Alors, quand on lui parle d’un stade couvert dans sa région, réclamé depuis toujours mais jamais réalisé, il attend de toucher le Mondo pour y croire vraiment.
Une fourchette entre 6 et 15M €
Cette fois, pourtant, les raisons d’en rêver sont nombreuses. Déjà, il y a la promesse de Jean-Paul Omeyer, lancée samedi lors de l’assemblée générale de la Ligue. Le Monsieur sports du Conseil régional annonce ainsi: «Nous avons pris la décision de prendre la maîtrise d’ouvrage.»
Elle a l’air de rien, cette promesse, mais c’est bien ce qui a longtemps fait blocage. S’il y a des collectivités locales qui se sont dites prêtes à assumer un bout de la dépense, nulle n’avait jusqu’alors pris la responsabilité de porter le projet. Cette fois, la Région le fera! Avec les 19 % de la TVA.
Plus la moitié du coût (hors taxe) des travaux, avec un plafond fixé entre sept et huit millions d’euros. «Ce qui n’est pas neutre», glisse l’élu.
Le président Bellicini est ravi: «La Région s’engage clairement sur le financement d’ensemble et c’est énorme. Il convient de le saluer».
La question reste de savoir où mettre ce stade. «On cherche un lieu d’implantation, poursuit Jean-Paul Omeyer. Il n’y a pas d’a priori. Ça peut être Mulhouse, Colmar, Strasbourg, pourquoi pas Sélestat. »
Ce devrait être les environs de Strasbourg. Et si la CUS pouvait « offrir » un terrain…
Rien ne pourra se décider tant que les Municipales n’auront pas installé les nouvelles équipes, aussi bien dans les mairies que les communautés de communes.
«Il manque le terrain», note Jean-Marie Bellicini. Ce qui n’est pas le plus compliqué à obtenir. L’essentiel, c’est bien l’argent.
«Tout dépend si l’on veut 500 ou 4 000 spectateurs»
La piste couverte de Metz, là où les Alsaciens s’en vont régulièrement disputer les championnats régionaux, a coûté quelque six millions d’euros.
«La fourchette haute va jusqu’à seize, selon le président. Tout dépend si l’on veut une salle avec 500 ou 4 000 spectateurs.» Le projet alsacien serait omnisports.
Si l’athlétisme serait prioritaire, d’autres événements sportifs pourraient s’inviter dans l’équipement le temps d’un match exceptionnel, d’une grande et belle occasion.
La Ligue d’athlétisme pourrait s’y installer à l’année, les scolaires y seraient bienvenus, on y ferait du haut niveau et du sport santé.
« Si l’on prend l’exemple d’Aubière (Auvergne) , c’est un équipement qui peut tourner à 100 % et qui peut même faire du bénéfice. Cette piste (de 200m) attirera des athlètes de bon niveau au pôle et permettra d’éviter ces dépenses quand on va, huit fois par an, à Metz ou à Vittel pour nos compétitions d’hiver.»
Et aux dires du trésorier, il en coûte à la Ligue quelque 16 000 € par saison. « Attention, calme le président Bellicini. Dans le fonctionnement de cet équipement, on ne part pas dans le flou. Il y a plein d’exemples en France.» Et qui marchent très bien.
Jean-Marc Haas-Becker, président du CROSA, est tout aussi emballé: «Le sport n’est pas une charge, il peut aussi être une source d’investissement. Que ce stade soit omnisports est une bonne chose. Les salles alsaciennes ne sont plus à la hauteur de ce que peut exiger le sport alsacien, une vitrine d’accueil au cœur de l’Europe!»