Arrivée du Paris-Colmar... Sylvie 4ème
Extrait de l'article paru dans les DNA du 08/06/2014
Arrivée du Paris – Colmar à la marche
Maison, la force tranquille
Plus forte que la canicule, Sylvie Maison (40 ans) est allée au bout de son rêve. La marcheuse alsacienne a réussi à conserver sa quatrième place sur la « François 1er », l’impitoyable épreuve féminine (292,4 km) du Paris – Colmar. Rien n’a été facile, mais la courageuse mère de famille n’a jamais douté.
Il y a des images dont on ne se lasse pas. Comme l’année dernière, Sylvie Maison a franchi la ligne d’arrivée accompagnée de ses deux enfants, hier sur les coups de 21h, place Rapp à Colmar. Matthias (5 ans) et Zoé (4 ans) peuvent être fiers de leur maman.
Sous la canicule, portée par une inébranlable foi qui lui fait déplacer des montagnes, la marcheuse alsacienne a été époustouflante, cette semaine, sur les 292,4 kilomètres de la « François 1er ».
L’épreuve féminine du Paris – Colmar est si exigeante qu’elles n’ont été que huit à pouvoir la courir. Et Sylvie Maison, quatrième en 42h52’44, n’a pas été la moins robuste.
« J’avais choisi de garder des manches longues et des collants pour éviter les coups de soleil. Du coup, j’étais mouillée en permanence », raconte la licenciée du Strasbourg Agglomération Athlétisme, qui soufflera sa 41e bougie le 4 août.
« On ne peut pas s’imaginer à quel point c’est dur si on ne l’a pas fait au moins une fois... »
Comme elle s’y attendait, la mère de famille a beaucoup souffert, ce samedi, lors de la dernière étape reliant Plainfaing à la cité de Bartholdi (70 km).
« Dans les cols du Lousbach et du Calvaire, c’est vraiment difficile, développe l’habitante de Lipsheim. Les côtes, les détours... On ne peut pas s’imaginer à quel point c’est dur si on ne l’a pas fait au moins une fois. Parfois, j’en avais marre, mais en même temps, je me disais : ‘‘ Si tu n’avances pas, tu n’arriveras jamais en haut ’’ »
Toute la mentalité de Sylvie Maison est résumée dans cette dernière phrase. L’enseignante en SVT ne se laisse jamais abattre.
Sa nuit blanche, de jeudi à vendredi, ne l’a pas tourmentée plus que cela. Pourtant, la portion à avaler d’une traite, entre Vitry-le-François et Vittel, a de quoi effrayer...
« Je n’ai pas d’explication. On est dans le feu de l’action et il faut aller au bout », répète-t-elle, inlassablement.
En 2013, lorsqu’elle avait fini sixième, la Bas-Rhinoise s’était lancée dans l’aventure sans certitude sur le plan physique. « C’était mon premier Paris – Colmar depuis la naissance de mes enfants (*). »
Cette année, forte de son expérience, elle a « géré plus sereinement ».