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Benjamin Compaoré... un déclic
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18 Août 2014 - ibal
Benjamin Compaoré revient sur sa médaille d’or au triple saut.
« Un déclic »
Seul champion d’Europe alsacien individuel avec Mehdi Baala, Benjamin Compaoré
a, outre le titre, gagné en reconnaissance, tant dans l’Hexagone qu’au
niveau international. Un nouveau statut qu’il compte renforcer avant la
fin de la saison.
Ce titre constitue un soulagement plus qu’un aboutissement, selon votre entraîneur Jean-Hervé Stievenard. Et pour vous ?
Un aboutissement, non. Comme je l’ai déjà dit, il y a d’autres choses à aller chercher. Dans cette optique-là, je parlerais plutôt de déclic.
Toute autre médaille que l’or aurait-elle constitué une déception ?
Je n’imaginais pas autre chose. Je ne me voyais pas finir 2e. De toute façon, je cherche toujours la victoire. Depuis 2006 et mon titre mondial junior à Pékin, à chaque fois, j’espérais réentendre la Marseillaise.
Après le premier saut à 17,46 m, le concours était-il gagné ?
Je me suis forcé à ne pas me dire ça. Sur le moment, je ne pense qu’à sauter plus loin encore. En plus du titre, j’avais envie de montrer que j’étais capable de sauter loin. Et de connaître encore les sensations ressenties à 17,46 m. Ce fut le cas au 2e essai.
«Champion d’Europe avec 17,10 m ou 17,46 m, c’est pareil»
Sans ce pied droit qui traîne, celui-ci vous propulsait au-delà des 17,70m. Un regret ?
C’est le jeu. Je fais une erreur technique qui me déséquilibre. Avant le troisième bond, j’aurais dû tenir le genou pour rester dans l’axe. J’ai été comme projeté.
Pourquoi la suite du concours n’a-t-elle pas été à l’avenant ?
Jean-Hervé Stievenard m’a demandé de me concentrer sur mon objectif, à savoir la victoire, et pas forcément le grand saut. Champion d’Europe avec 17,10 m (un centimètre de plus que le Russe Lyukman Adams, ndlr) ou 17,46 m, c’est pareil. Les conditions ne permettaient pas de reproduire de gros sauts. Jean-Hervé m’a dit de penser à moi, de me préparer à contrer et à renchérir si les circonstances l’exigeaient. Sinon, cela ne rimait à rien de risquer la blessure et de gâcher la fête.
En aviez-vous encore sous la jambe ?
Sans être revenu de blessure aussi tard, Yoann Rapinier aurait pu me pousser dans mes retranchements. Lui ou un autre, je sais que j’aurais été capable de répondre, mais il y avait peu de risque.
Le 4e essai a été zappé pour influer psychologiquement sur les adversaires, le 6e , titre en poche, pour vous ménager en vue de la fin de saison. Qu’en attendez-vous ?
Je reviendrai à Zürich pour le meeting Weltklasse le 28 août. Ça va arriver vite. Je sais qu’il y a une perf à faire. Si j’y parvenais, ce serait la saison rêvée. Après avoir été opéré de la cheville en septembre dernier ! Deux jours plus tard, pour une fois, le Décanation à Angers comptera un concours de triple saut. Reste la Coupe continentale au sein de l’équipe d’Europe à Marrakech. Mais ce sera les 13 et 14 septembre et je serai sans doute déjà bien fatigué (Il projette pourtant de se refaire plaisir en allant souffrir sur le décathlon du Décastar, le week-end suivant à Talence, comme en 2012).
Le fait d’avoir vécu ce premier grand titre en famille est important pour vous. À quoi pouvait bien penser Cassandre, votre petite fille ?
Je ne sais pas à quoi elle pouvait penser, mais elle sait que c’était un jour spécial, qu’il se passait quelque chose de particulier pour que son papa soit ainsi le centre d’intérêt, j’en suis sûr. Après le podium, je l’ai emmenée au Club France. Elle me faisait plein de câlins. Dans quelques années, elle saura.
Comment a réagi sa maman, Christine Arron, à votre titre ?
Christine était super contente. Elle m’a dit, ‘‘enfin, enfin, enfin’’. Mine de rien, elle a vécu toutes ces années de galère à mes côtés. Elle les a traversées avec moi. Ce titre, c’est quelque chose que nous avons réussi ensemble.
Comme en 2006 aux Mondiaux juniors, vous repartez en or et Céline Distel en argent sur 4x100 m après avoir été finaliste en individuel. Un beau et drôle de copier-coller. Y avez-vous pensé ?
Céline fait même mieux, 6e du 100 m au lieu de 8e. Mardi dernier, après ses séries du 100 m et mes qualifications, nous avons parlé pendant une heure à l’hôtel. Cela faisait très longtemps que nous n’en avions pas eu l’occasion. On a abordé plein de sujets. Dont celui-là et ces championnats. Je crois que cela nous a libérés tous les deux.
Ce titre constitue un soulagement plus qu’un aboutissement, selon votre entraîneur Jean-Hervé Stievenard. Et pour vous ?
Un aboutissement, non. Comme je l’ai déjà dit, il y a d’autres choses à aller chercher. Dans cette optique-là, je parlerais plutôt de déclic.
Toute autre médaille que l’or aurait-elle constitué une déception ?
Je n’imaginais pas autre chose. Je ne me voyais pas finir 2e. De toute façon, je cherche toujours la victoire. Depuis 2006 et mon titre mondial junior à Pékin, à chaque fois, j’espérais réentendre la Marseillaise.
Après le premier saut à 17,46 m, le concours était-il gagné ?
Je me suis forcé à ne pas me dire ça. Sur le moment, je ne pense qu’à sauter plus loin encore. En plus du titre, j’avais envie de montrer que j’étais capable de sauter loin. Et de connaître encore les sensations ressenties à 17,46 m. Ce fut le cas au 2e essai.
«Champion d’Europe avec 17,10 m ou 17,46 m, c’est pareil»
Sans ce pied droit qui traîne, celui-ci vous propulsait au-delà des 17,70m. Un regret ?
C’est le jeu. Je fais une erreur technique qui me déséquilibre. Avant le troisième bond, j’aurais dû tenir le genou pour rester dans l’axe. J’ai été comme projeté.
Pourquoi la suite du concours n’a-t-elle pas été à l’avenant ?
Jean-Hervé Stievenard m’a demandé de me concentrer sur mon objectif, à savoir la victoire, et pas forcément le grand saut. Champion d’Europe avec 17,10 m (un centimètre de plus que le Russe Lyukman Adams, ndlr) ou 17,46 m, c’est pareil. Les conditions ne permettaient pas de reproduire de gros sauts. Jean-Hervé m’a dit de penser à moi, de me préparer à contrer et à renchérir si les circonstances l’exigeaient. Sinon, cela ne rimait à rien de risquer la blessure et de gâcher la fête.
En aviez-vous encore sous la jambe ?
Sans être revenu de blessure aussi tard, Yoann Rapinier aurait pu me pousser dans mes retranchements. Lui ou un autre, je sais que j’aurais été capable de répondre, mais il y avait peu de risque.
Le 4e essai a été zappé pour influer psychologiquement sur les adversaires, le 6e , titre en poche, pour vous ménager en vue de la fin de saison. Qu’en attendez-vous ?
Je reviendrai à Zürich pour le meeting Weltklasse le 28 août. Ça va arriver vite. Je sais qu’il y a une perf à faire. Si j’y parvenais, ce serait la saison rêvée. Après avoir été opéré de la cheville en septembre dernier ! Deux jours plus tard, pour une fois, le Décanation à Angers comptera un concours de triple saut. Reste la Coupe continentale au sein de l’équipe d’Europe à Marrakech. Mais ce sera les 13 et 14 septembre et je serai sans doute déjà bien fatigué (Il projette pourtant de se refaire plaisir en allant souffrir sur le décathlon du Décastar, le week-end suivant à Talence, comme en 2012).
Le fait d’avoir vécu ce premier grand titre en famille est important pour vous. À quoi pouvait bien penser Cassandre, votre petite fille ?
Je ne sais pas à quoi elle pouvait penser, mais elle sait que c’était un jour spécial, qu’il se passait quelque chose de particulier pour que son papa soit ainsi le centre d’intérêt, j’en suis sûr. Après le podium, je l’ai emmenée au Club France. Elle me faisait plein de câlins. Dans quelques années, elle saura.
Comment a réagi sa maman, Christine Arron, à votre titre ?
Christine était super contente. Elle m’a dit, ‘‘enfin, enfin, enfin’’. Mine de rien, elle a vécu toutes ces années de galère à mes côtés. Elle les a traversées avec moi. Ce titre, c’est quelque chose que nous avons réussi ensemble.
Comme en 2006 aux Mondiaux juniors, vous repartez en or et Céline Distel en argent sur 4x100 m après avoir été finaliste en individuel. Un beau et drôle de copier-coller. Y avez-vous pensé ?
Céline fait même mieux, 6e du 100 m au lieu de 8e. Mardi dernier, après ses séries du 100 m et mes qualifications, nous avons parlé pendant une heure à l’hôtel. Cela faisait très longtemps que nous n’en avions pas eu l’occasion. On a abordé plein de sujets. Dont celui-là et ces championnats. Je crois que cela nous a libérés tous les deux.
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