Athlétisme Magazine n°606, entretien exclusif avec Gabriel Tual, vient de paraître
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Camille Simon en argent à la perche...
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9 Mars 2015 - ibal
Source DNA du 09/03/2015
Championnats de France espoirs et nationaux en salle
Simon et Liebmann, la fleur au fusil
On attendait plus de la virée à Nogent-sur-Oise. Les quelques déceptions et le manque de réussite ont été partiellement compensés par les médailles d’argent de Camille Simon et de bronze de Mathieu Liebmann à la perche. Et là, l’histoire est belle.
Entre la perche et Camille Simon (S2A), 29 ans bientôt, l’histoire d’amour est éternelle. À titre personnel, la Lingolsheimoise n’a plus de temps à lui consacrer. Mais le feu sacré demeure. Il entretient une flamme suffisamment vivace pour monter, sans entraînement, sur le podium national !
«Dans la semaine, je voulais me préparer un minimum. Mais voilà. Alors qu’on partait vendredi à 16h, j’ai par exemple bossé jeudi jusqu’à 3h du matin.» Un dossier à boucler pour tenter de décrocher l’appel d’offres lancé par le groupe créateur d’un fromage capricieux, en quête de nouveaux locaux.
«Complètement inespéré»
Et à part ça, la perche? «J’entraîne les gamins le vendredi. J’ai sauté à Clermont début janvier car j’y conduisais les jeunes et une fois à Metz.» Pas une seule séance à titre personnel donc avant de se parer d’argent hier. «C’est complètement inespéré. J’en ai fait le moins possible à l’échauffement pour ne pas me cramer d’emblée. J’ai bien fait, car à l’arrivée, ça m’aura fait 17 sauts!»
Par quatre fois, la Lingolsheimoise a sauvé sa tête au 3ème essai! «À 3,40m, ma première barre, ce fut catastrophique. Pas de jambes, pas de marque. Ce n’est qu’à 3,75m que j’ai commencé à trouver mes marques.»
Juste à temps pour avoir raison de toutes ses concurrentes à 3,80m – au 3e essai bien sûr – sauf la Niçoise Chloé Delbarre (3,85m). «À l’arrivée, 3,80m quand tu ne fais rien du tout, c’est cool.»
C’est tout aussi cool que le bronze de Mathieu Liebmann, licencié à l’EHA mais façonné lui aussi à l’école lingolsheimoise (comme le vainqueur d’ailleurs, le Salonais Ewan Trouessin).
Voici deux ans, il s’était familiarisé autour des 5,10m avant de donner la priorité à ses études. «Je mettais notamment l’hiver de côté. Puis, l’été, je manquais de pratique. Mais l’envie était toujours là et désormais, je suis stabilisé professionnellement.»
De quoi se piquer au jeu cet hiver, d’arracher sa qualification au dernier moment en passant 5m à Metz, et de rééditer la performance hier. «Un concours sympa avec tout le monde dans les mêmes hauteurs. J’ai eu du mal à me régler, puis, à 4,85m, j’assure mes arrières en passant au premier.» Le petit détail qui fait la différence et lui offre le bronze, aux essais, les quatre premiers ayant franchi 5m. «Ma première tentative à 5,10m fut intéressante et me donne des idées pour l’été.»
Trois fois au pied du podium
Pour les autres, pour tous les autres, ce fut moins joyeux. À commencer par Laurie-Anne Yelbi (S2A), 4ème sur 60m en 7”71, à 3 centièmes du podium, après un 7”67 en demi-finale. «Le podium était sûr pour moi. Et puis je rate mon départ. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne pars pas. Sur 60m, ça ne pardonne pas.»
À la fin d’un hiver contrarié par une blessure, l’espoir Émilie Pinas (ANA) avait l’occasion de retrouver le sourire. C’est raté d’un rien, la Haguenovienne (1,73m) prenant elle aussi la 4e place de la hauteur, battue… aux essais.
Même destin, à savoir la médaille en chocolat, pour Bastien Poidevain (EGMA), pourtant auteur de deux très belles courses sur 200m: 22”10 en série, 22”26 en finale.
Sur 60m haies, Jeanne Meyer (EHA) a même connu les affres de la disqualification. «Je tape la 5ème haie. Est-ce que je ne la franchis pas? Je passe dans l’autre couloir? Je ne sais pas. Mais bon, sur les haies, c’est le jeu.»
On espérait mieux des Brumathoises Élise Pollini (5ème du 800m en 2’14”79 après une série en 2’13”42) et Amélie Mettler (11ème du 1500m en 5’10”89), rattrapée par la fatigue d’un hiver trop long. Déception aussi pour les perchistes espoirs du S2A, Alice Hansmann et Maeva Alves, 5ème et 6ème avec 3,80m, même si elles ont été en course jusqu’à 3,95m, là où tout s’est joué.
Championnats de France espoirs et nationaux en salle
Simon et Liebmann, la fleur au fusil
On attendait plus de la virée à Nogent-sur-Oise. Les quelques déceptions et le manque de réussite ont été partiellement compensés par les médailles d’argent de Camille Simon et de bronze de Mathieu Liebmann à la perche. Et là, l’histoire est belle.
Entre la perche et Camille Simon (S2A), 29 ans bientôt, l’histoire d’amour est éternelle. À titre personnel, la Lingolsheimoise n’a plus de temps à lui consacrer. Mais le feu sacré demeure. Il entretient une flamme suffisamment vivace pour monter, sans entraînement, sur le podium national !
«Dans la semaine, je voulais me préparer un minimum. Mais voilà. Alors qu’on partait vendredi à 16h, j’ai par exemple bossé jeudi jusqu’à 3h du matin.» Un dossier à boucler pour tenter de décrocher l’appel d’offres lancé par le groupe créateur d’un fromage capricieux, en quête de nouveaux locaux.
«Complètement inespéré»
Et à part ça, la perche? «J’entraîne les gamins le vendredi. J’ai sauté à Clermont début janvier car j’y conduisais les jeunes et une fois à Metz.» Pas une seule séance à titre personnel donc avant de se parer d’argent hier. «C’est complètement inespéré. J’en ai fait le moins possible à l’échauffement pour ne pas me cramer d’emblée. J’ai bien fait, car à l’arrivée, ça m’aura fait 17 sauts!»
Par quatre fois, la Lingolsheimoise a sauvé sa tête au 3ème essai! «À 3,40m, ma première barre, ce fut catastrophique. Pas de jambes, pas de marque. Ce n’est qu’à 3,75m que j’ai commencé à trouver mes marques.»
Juste à temps pour avoir raison de toutes ses concurrentes à 3,80m – au 3e essai bien sûr – sauf la Niçoise Chloé Delbarre (3,85m). «À l’arrivée, 3,80m quand tu ne fais rien du tout, c’est cool.»
C’est tout aussi cool que le bronze de Mathieu Liebmann, licencié à l’EHA mais façonné lui aussi à l’école lingolsheimoise (comme le vainqueur d’ailleurs, le Salonais Ewan Trouessin).
Voici deux ans, il s’était familiarisé autour des 5,10m avant de donner la priorité à ses études. «Je mettais notamment l’hiver de côté. Puis, l’été, je manquais de pratique. Mais l’envie était toujours là et désormais, je suis stabilisé professionnellement.»
De quoi se piquer au jeu cet hiver, d’arracher sa qualification au dernier moment en passant 5m à Metz, et de rééditer la performance hier. «Un concours sympa avec tout le monde dans les mêmes hauteurs. J’ai eu du mal à me régler, puis, à 4,85m, j’assure mes arrières en passant au premier.» Le petit détail qui fait la différence et lui offre le bronze, aux essais, les quatre premiers ayant franchi 5m. «Ma première tentative à 5,10m fut intéressante et me donne des idées pour l’été.»
Trois fois au pied du podium
Pour les autres, pour tous les autres, ce fut moins joyeux. À commencer par Laurie-Anne Yelbi (S2A), 4ème sur 60m en 7”71, à 3 centièmes du podium, après un 7”67 en demi-finale. «Le podium était sûr pour moi. Et puis je rate mon départ. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne pars pas. Sur 60m, ça ne pardonne pas.»
À la fin d’un hiver contrarié par une blessure, l’espoir Émilie Pinas (ANA) avait l’occasion de retrouver le sourire. C’est raté d’un rien, la Haguenovienne (1,73m) prenant elle aussi la 4e place de la hauteur, battue… aux essais.
Même destin, à savoir la médaille en chocolat, pour Bastien Poidevain (EGMA), pourtant auteur de deux très belles courses sur 200m: 22”10 en série, 22”26 en finale.
Sur 60m haies, Jeanne Meyer (EHA) a même connu les affres de la disqualification. «Je tape la 5ème haie. Est-ce que je ne la franchis pas? Je passe dans l’autre couloir? Je ne sais pas. Mais bon, sur les haies, c’est le jeu.»
On espérait mieux des Brumathoises Élise Pollini (5ème du 800m en 2’14”79 après une série en 2’13”42) et Amélie Mettler (11ème du 1500m en 5’10”89), rattrapée par la fatigue d’un hiver trop long. Déception aussi pour les perchistes espoirs du S2A, Alice Hansmann et Maeva Alves, 5ème et 6ème avec 3,80m, même si elles ont été en course jusqu’à 3,95m, là où tout s’est joué.
Rémi SAUER
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