Céline Distel-Bonnet voit plus loin...
Source DNA du 09/03/2015
Championnats d’Europe en salle - Le 4x400 m féminin français en or
Distel voit plus loin
Quatrième
de sa demi-finale du 60 m féminin (7’’26), hier à Prague, lors de la
dernière journée des championnats d’Europe en salle, la Savernoise Céline Distel-Bonnet a rapidement évacué son élimination pour mieux se projeter vers l’avenir.
Céline
Distel-Bonnet rêvait de venir titiller les stars du sprint féminin
européen, hier à Prague. Mais la Savernoise a pu mesurer l’écart qui la
sépare encore du gratin continental.
Qualifiée
pour les demi-finales du 60 m, elle a achevé son parcours aux
championnats d’Europe en salle de façon tout à fait honorable (4e de sa
course en 7’’26). Il lui a simplement manqué quelques centièmes pour se
hisser dans le top 8.
« Je suis à ma place »
«
Sur le coup, j’étais déçue, mais quand je vois le niveau très relevé de
la finale (les six premières affichent des chronos allant de 7’’05 à
7’’11, ndlr) , il faut être réaliste, je suis à ma place. J’ai amélioré
mon record sur ces championnats d’Europe (7’’24 samedi en série, ndlr)
et je prends confiance en moi au niveau européen. Je termine la
compétition certes sans finale, mais avec le sourire et surtout une
grosse motivation pour cet été. »
Son
grand objectif ? Obtenir son billet pour les Mondiaux de Pékin,
programmés en août. Céline Distel-Bonnet le sait : elle a encore de
belles choses à réaliser, en équipe de France.
L’Alsacienne
a sans doute apprécié, d’ailleurs, la performance du 4X400 m tricolore
dames, hier à Prague. Après le titre en plein air d’août dernier à
Zurich, les Françaises ont récidivé aux championnats d’Europe en salle.
La seule à n’avoir pas goûté à la fête zurichoise, la Rhodanienne Elea
Diarra, deuxième à s’élancer, était particulièrement heureuse. « Suite à
deux années difficiles pour des problèmes de santé, je n’étais pas à
Zurich. Je les avais regardées devant la télé », explique Diarra.
«
À mon retour, j’avais beaucoup de pression car elles avaient fait
quelque chose d’énorme. Il fallait que je sois au niveau, je n’avais pas
le droit à la défaillance », souligne encore la sociétaire du
Décines-Meyzieu Athlétisme.
Et d’ajouter : « J’ai 25 ans aujourd’hui. C’est un superbe cadeau d’anniversaire pour la journée de la femme. »
Le 4x400 m féminin, symbole d’un état d’esprit
Marie
Gayot, dernière relayeuse impeccablement lancée par Agnès Raharolavy,
ne parle pas de revanche après sa cinquième place dans l’épreuve
individuelle. « C’est totalement différent, mais ça nous permet de
repartir avec le sourire et le sentiment que la saison se termine très
bien. »
En
troisième position, comme à Zurich, Raharolavy apprécie la salle. « Il y
a plus de suspense et il faut aimer la bagarre », remarque la Nantaise
au gabarit léger (1,67 m pour 56 kg).
À Zurich, Gueï avait effectué un ultime tour d’enfer pour remonter de la quatrième à la première place dans les derniers mètres.
Cette
fois, la néo-Lyonnaise a lancé la course, notamment face à
l’Ukrainienne Nataliya Pyhyda, avec laquelle elle s’est accrochée dans
la ligne opposée du deuxième tour. L’Ukraine a posé un protêt sur cet
incident, finalement rejeté.
Pour
Ghani Yalouz, le directeur technique national, ce quatuor symbolise
l’état d’esprit de l’équipe, même s’il n’oublie pas les déceptions.
Celles d’Eloyse Lesueur, la championne du monde de la longueur, de la
pentathlète Antoinette Nana Djimou, qui défendait son titre, et dans une
moindre mesure dimanche de la perchiste Marion Fiack. Leur dénominateur
commun : la cinquième place.
«
Il y a un engagement malgré l’absence de la patronne de ce relais,
Muriel Hurtis (désormais en semi-retraite, ndlr). Il y a une équipe
jeune derrière et c’est une politique qu’on a souhaité mettre en œuvre
dès le début », rappelle le DTN. Et de citer Wilhem Belocian, tout juste
sorti des rangs juniors pour compléter le triplé historique sur 60 m
haies, derrière Pascal Martinot-Lagarde, 23 ans, et Dimitri Bascou. « Ça
se prépare. Belocian sort du projet Caraïbes. On l’a découvert en 2009.
»
La France deuxième au tableau des médailles
Avec
une équipe réduite (27 sélectionnés), fortement amputée par les
blessures et surtout les absences volontaires, notamment des sprinters
et des spécialistes de demi-fond, l’équipe de France termine à la
deuxième place au tableau des médailles (six dont trois en or), remporté
par la Russie (six médailles d’or pour huit podiums).
Pour
clore la manifestation, la famille Borlée a donné un récital. Mis sur
orbite par Julien Watrin, les frères Dylan, Jonathan et Kevin Borlée,
entraînés par le père, Jacques, ont battu le record d’Europe du 4X400 m
messieurs (3’02’’87). Ils viennent de Belgique, dont la devise est : «
L’union fait la force. »
Leur
sœur Olivia a été médaillée du relais 4X100 m aux Mondiaux en plein air
de 2007 (3e ) et aux JO de Pékin (2e ). La preuve éclatante que
l’aspect culturel est primordial dans le sport.
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