Championnats de France Elite...
Source DNA du 12/07/2015
Céline Distel-Bonnet (S2A), vice-championne de France du 100m
Chantier en cours
Le fait de rater un premier titre sur la ligne droite pour quelques millièmes, aux dépens de Véronique Mang, relève du détail. Céline Distel-Bonnet (S2A) voulait courir mieux et plus vite. Elle va s’y employer dans les jours qui viennent… si la tête le veut bien.
Céline Distel-Bonnet pensait avoir évacué toute appréhension par rapport à sa blessure aux ischios en débarquant dans le Nord. Les démons l’ont rattrapée dès le départ de sa série, bouclée en 11”50, derrière Véronique Mang (11”31).
«J’ai senti une gêne dans la transition. Comme je vois que je passe à la place, je n’insiste pas. Les tests derrière me démontrent que tout va bien mais, psychologiquement, ce n’est pas propre.»
«Qu’une étape»
La sprinteuse strasbourgeoise n’a pas plus osé se lâcher en finale et si, lucide, elle ne s’imaginait de loin pas taquiner les minima (11”18) pour les Mondiaux de Pékin ici, elle espérait mieux.
«Je ne m’attendais pas à courir aussi mal. Maintenant, ces championnats n’étaient qu’une étape. J’arrive à sortir deux courses sans pépin. Je suis bien techniquement. La forme est là. Il faut désormais que la tête suive.»
Qu’elle se persuade qu’elle peut y aller à fond, sans risque de se blesser à nouveau. «Je sais que je peux courir beaucoup plus vite. Les minima restent l’objectif.» Elle s’y attaquera en meetings ces quinze prochains jours.
En attendant, même si ce premier titre sur 100m lui tendait les bras, elle se contente de la médaille d’argent, dans de modestes 11”59, derrière Véronique Mang dans le même temps, et les deux Ivoiriennes Ta Lou (11”23) et Zahi (11”50) qui ont dominé la course. « Une médaille d’argent est toujours bonne à prendre et je vais l’accueillir avec le sourire. »
Yelbi : 2e chance sur 200m
Auparavant, sa coéquipière Laurie-Anne Yelbi est restée plantée au départ de sa série à elle (7e en 12”07). « Je ne suis pas sortie des starts. Et les filles, elles n’attendent pas. En vain, j’essaye de revenir à la bagarre. Bon, je prends ça comme une leçon. » À méditer d’ici au 200m de ce dimanche.
Alves avait les jambes…
Maeva Alves (S2A/IBAL) quant à elle ne gardera rien de ses premiers championnats de France élite. « Je n’ai rien appris. Car il n’y avait rien à apprendre. » Avec un vent aussi tourbillant et irrégulier, les dés étaient pipés.
«Sauf sur mon saut réussi – le seul – à 3,90m, j’ai pris vent de face à chaque fois.» D’autres ont eu de meilleures fenêtres de tir, mais à l’arrivée, toute ont raté un concours dominé par Marion Lotout certes (4,40m), mais dont le podium se joue… à 4,05m. Ridicule !
«J’avais les jambes, j’étais en forme», fulmine la Lingolsheimoise, qui se tourne désormais vers les championnats de France espoirs, dans deux semaines à Nancy.
Rubio a pris son pied
Benjamin Rubio (S2A/IBAL), lui, y a pris du plaisir, tout au long d’un 1500m très tactique. Encore 5e à l’attaque du dernier tour, il n’a cessé de reculer, jusqu’à l’avant-dernière place, avant une ligne droite de folie au cours de laquelle il a mangé sept concurrents pour prendre une remarquable 7e place, terminant 5e Français, en 3’52”89. Le titre est logiquement revenu au Francilien Morhad Amdouni (3’48”58).
«C’est génial, rigolait le Lingolsheimois. J’ai eu un coup de mou, puis c’est revenu. À la fin, j’ai vu qu’il n’y avait pas tant de monde devant moi.»
L’expérience l’a mis en appétit. «Après une saison aboutie, je vais tout faire pour que la prochaine soit encore meilleure, en étant encore plus régulier à l’entraînement.»