L'ouvrage richement illustré, qui retrace l’Histoire de la Fédération Française d'Athlétisme.
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Sylvie Maison,... taillée pour le podium
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30 Mai 2016 - ibal
Source DNA - édition du 30/05/2016
Paris – Ribeauvillé, de mercredi à samedi
Maison, taillée pour le podium
Quatrième l’an dernier, Sylvie Maison (42 ans) s’élancera mercredi sur le Paris – Ribeauvillé avec le plein de confiance. Prête à avaler les 311 kilomètres au menu, l’Alsacienne vise ouvertement le podium.
Au fil de ses cinq participations à la plus mythique des épreuves de marche françaises, Sylvie Maison a constamment donné le sentiment de progresser. La quatrième place obtenue l’an passé sur le Paris – Ribeauvillé (son meilleur classement) est venue couronner l’abnégation sans faille de cette mère de famille résidant à Lipsheim qui, comme le roseau de La Fontaine, plie mais ne rompt jamais.
« Nerveusement, je vais être un peu moins fatiguée que les autres années »
Alors, la retrouver aujourd’hui parmi les huit concurrentes – seulement – engagées dans cette édition 2016 n’a rien d’une surprise. « On n’est pas beaucoup cette année, constate l’Alsacienne. Ça manque un peu de relève au niveau des femmes. C’est toujours compliqué de concilier la pratique d’un sport amateur avec sa vie de famille. Quant aux plus jeunes, elles peuvent être effrayées par une logistique qui est lourde. »
Sylvie Maison, elle, est rodée. Tout au long d’un périple de 311 kilomètres, la jeune quadragénaire sera accompagnée par la même équipe qu’en 2015. Des marcheurs alsaciens (*) la rejoindront vendredi ou samedi dans les Vosges, histoire de la « soutenir » et de la « motiver », si tant est qu’elle en ait besoin.
Cette saison, la prof de SVT a porté une attention particulière à chaque détail, dans sa préparation. Fini, « les bulletins à remplir et les copies à corriger » la veille du grand départ… « Les fins de trimestre sont toujours difficiles à gérer, mais j’ai réussi à m’organiser, sourit-elle. Nerveusement, je vais être un peu moins fatiguée que les autres années. »
Cette fraîcheur, à peine entamée par une grosse « bronchite de trois semaines » durant ce mois de mai, a achevé de convaincre Sylvie Maison qu’elle avait une chance réelle de briller, sur ce Paris – Ribeauvillé. Le 27 février dernier, la vétérane a frappé fort, en avalant 174,340 km sur les 24 heures de Bourges. Elle a fait à peine moins bien, un mois plus tard, lors des championnats de France de la spécialité à Château-Thierry (164,633 km), décrochant une belle médaille de bronze.
« Déjà, il y a une Russe en moins ! »
À force de monter en régime, la sociétaire du Strasbourg Agglomération Athlétisme s’est persuadée qu’un podium était largement dans ses cordes, cette semaine. « C’est jouable », lance-t-elle, pleine d’assurance. « Ce serait une première pour moi. »
Il n’a pas échappé à l’Alsacienne, qui a « commencé le grand fond à 28 ans », que la concurrence s’est légèrement affaiblie chez les dames. « Déjà, il y a une Russe en moins !, s’esclaffe-t-elle. Si on se réfère au classement de l’an dernier, automatiquement, ça peut me faire monter d’une place. »
La tenante du titre, Tatiana Maslova, a en effet été désignée persona non grata par la Fédération internationale (IAAF), qui l’a inscrite sur la liste des athlètes russes privés de compétition jusqu’à nouvel ordre.
Aucun soupçon de dopage ne pèse officiellement sur la marcheuse de Saint-Pétersbourg, mais le seul fait qu’elle ait déjà enfilé le maillot de l’équipe nationale suffit visiblement à la discréditer…
De tout cela, Sylvie Maison n’en a cure. La Lipsheimoise observe simplement que ses chances augmentent. A priori, rien ne pourra empêcher une autre Russe, Irina Poutinseva, d’être sacrée sur le Paris – Ribeauvillé. Mais derrière la triple lauréate (2000, 2003, 2013), les jeux sont ouverts.
Sa compatriote, Olga Borisova (victorieuse en 2014), n’est pas dans la forme de sa vie, ce qui fait dire à Sylvie Maison que « la deuxième place peut être un objectif ».
Beurre de karité et jus de citron
Pour réussir ce coup de force, l’Alsacienne mise sur l’étape la plus longue, qui inclut une nuit blanche et relie Vitry-le-François à Épinal (225,2 km) de jeudi à vendredi. « Si je crée un écart important sur cette grande portion, je pourrai y croire, souligne-t-elle. Borisova possède une pointe de vitesse supérieure à la mienne, qu’elle pourra exprimer samedi entre Plainfaing et Ribeauvillé (56,9 km). Mon but, c’est d’avoir suffisamment de marge à ce moment-là pour qu’elle ne puisse pas me rattraper. »
Voilà pour la « théorie ». Mais en pratique, la marcheuse du S2A se sait dépendante de bon nombre d’aléas. Sur une distance aussi éprouvante que celle-là, un pépin physique peut très vite survenir.
« Déjà, j’essaye plein de choses pour avoir moins d’ampoules, glisse-t-elle. Je mets du beurre de karité, du jus de citron… Mes précédentes chaussures étaient arrivées en bout de course. J’ai dû acheter un nouveau modèle. Le contrefort derrière est moins raide. Du coup, les frottements seront limités et je m’abîmerai moins les pieds. »
Tous les voyants sont donc au vert pour Sylvie Maison, dont la confiance n’a jamais semblé aussi élevée que cette année. Reste à espérer que la vérité du terrain confirmera toutes ces excellentes sensations…
(*) Daniel Clauss, Nathalie Herrmann, Claudine Mischler, Alejandra Ramirez, Adèle Ropers, Dominique Hager, Marie-Claude Schmitt, Geneviève Thibault, Christophe Ott, Chantal Sitter, Patrick Schmitt et Régis Thibault.
Paris – Ribeauvillé, de mercredi à samedi
Maison, taillée pour le podium
Quatrième l’an dernier, Sylvie Maison (42 ans) s’élancera mercredi sur le Paris – Ribeauvillé avec le plein de confiance. Prête à avaler les 311 kilomètres au menu, l’Alsacienne vise ouvertement le podium.
Au fil de ses cinq participations à la plus mythique des épreuves de marche françaises, Sylvie Maison a constamment donné le sentiment de progresser. La quatrième place obtenue l’an passé sur le Paris – Ribeauvillé (son meilleur classement) est venue couronner l’abnégation sans faille de cette mère de famille résidant à Lipsheim qui, comme le roseau de La Fontaine, plie mais ne rompt jamais.
« Nerveusement, je vais être un peu moins fatiguée que les autres années »
Alors, la retrouver aujourd’hui parmi les huit concurrentes – seulement – engagées dans cette édition 2016 n’a rien d’une surprise. « On n’est pas beaucoup cette année, constate l’Alsacienne. Ça manque un peu de relève au niveau des femmes. C’est toujours compliqué de concilier la pratique d’un sport amateur avec sa vie de famille. Quant aux plus jeunes, elles peuvent être effrayées par une logistique qui est lourde. »
Sylvie Maison, elle, est rodée. Tout au long d’un périple de 311 kilomètres, la jeune quadragénaire sera accompagnée par la même équipe qu’en 2015. Des marcheurs alsaciens (*) la rejoindront vendredi ou samedi dans les Vosges, histoire de la « soutenir » et de la « motiver », si tant est qu’elle en ait besoin.
Cette saison, la prof de SVT a porté une attention particulière à chaque détail, dans sa préparation. Fini, « les bulletins à remplir et les copies à corriger » la veille du grand départ… « Les fins de trimestre sont toujours difficiles à gérer, mais j’ai réussi à m’organiser, sourit-elle. Nerveusement, je vais être un peu moins fatiguée que les autres années. »
Cette fraîcheur, à peine entamée par une grosse « bronchite de trois semaines » durant ce mois de mai, a achevé de convaincre Sylvie Maison qu’elle avait une chance réelle de briller, sur ce Paris – Ribeauvillé. Le 27 février dernier, la vétérane a frappé fort, en avalant 174,340 km sur les 24 heures de Bourges. Elle a fait à peine moins bien, un mois plus tard, lors des championnats de France de la spécialité à Château-Thierry (164,633 km), décrochant une belle médaille de bronze.
« Déjà, il y a une Russe en moins ! »
À force de monter en régime, la sociétaire du Strasbourg Agglomération Athlétisme s’est persuadée qu’un podium était largement dans ses cordes, cette semaine. « C’est jouable », lance-t-elle, pleine d’assurance. « Ce serait une première pour moi. »
Il n’a pas échappé à l’Alsacienne, qui a « commencé le grand fond à 28 ans », que la concurrence s’est légèrement affaiblie chez les dames. « Déjà, il y a une Russe en moins !, s’esclaffe-t-elle. Si on se réfère au classement de l’an dernier, automatiquement, ça peut me faire monter d’une place. »
La tenante du titre, Tatiana Maslova, a en effet été désignée persona non grata par la Fédération internationale (IAAF), qui l’a inscrite sur la liste des athlètes russes privés de compétition jusqu’à nouvel ordre.
Aucun soupçon de dopage ne pèse officiellement sur la marcheuse de Saint-Pétersbourg, mais le seul fait qu’elle ait déjà enfilé le maillot de l’équipe nationale suffit visiblement à la discréditer…
De tout cela, Sylvie Maison n’en a cure. La Lipsheimoise observe simplement que ses chances augmentent. A priori, rien ne pourra empêcher une autre Russe, Irina Poutinseva, d’être sacrée sur le Paris – Ribeauvillé. Mais derrière la triple lauréate (2000, 2003, 2013), les jeux sont ouverts.
Sa compatriote, Olga Borisova (victorieuse en 2014), n’est pas dans la forme de sa vie, ce qui fait dire à Sylvie Maison que « la deuxième place peut être un objectif ».
Beurre de karité et jus de citron
Pour réussir ce coup de force, l’Alsacienne mise sur l’étape la plus longue, qui inclut une nuit blanche et relie Vitry-le-François à Épinal (225,2 km) de jeudi à vendredi. « Si je crée un écart important sur cette grande portion, je pourrai y croire, souligne-t-elle. Borisova possède une pointe de vitesse supérieure à la mienne, qu’elle pourra exprimer samedi entre Plainfaing et Ribeauvillé (56,9 km). Mon but, c’est d’avoir suffisamment de marge à ce moment-là pour qu’elle ne puisse pas me rattraper. »
Voilà pour la « théorie ». Mais en pratique, la marcheuse du S2A se sait dépendante de bon nombre d’aléas. Sur une distance aussi éprouvante que celle-là, un pépin physique peut très vite survenir.
« Déjà, j’essaye plein de choses pour avoir moins d’ampoules, glisse-t-elle. Je mets du beurre de karité, du jus de citron… Mes précédentes chaussures étaient arrivées en bout de course. J’ai dû acheter un nouveau modèle. Le contrefort derrière est moins raide. Du coup, les frottements seront limités et je m’abîmerai moins les pieds. »
Tous les voyants sont donc au vert pour Sylvie Maison, dont la confiance n’a jamais semblé aussi élevée que cette année. Reste à espérer que la vérité du terrain confirmera toutes ces excellentes sensations…
(*) Daniel Clauss, Nathalie Herrmann, Claudine Mischler, Alejandra Ramirez, Adèle Ropers, Dominique Hager, Marie-Claude Schmitt, Geneviève Thibault, Christophe Ott, Chantal Sitter, Patrick Schmitt et Régis Thibault.
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