Rio 2016... Benjamin qualifié pour la finale.
Source DNA du 15/08/2016
Le Strasbourgeois Benjamin Compaoré qualifié pour la finale.
L’Alsacien
Benjamin Compaoré s’est qualifié de justesse pour la finale olympique
du triple saut (demain à 14h50, heure française), grâce à un 3e essai à
16,72 m. Il prend la 9e place des qualifications.
Benjamin, vous devenez un spécialiste des qualifications de justesse au 3e essai…
Je
le deviens, oui, tout doucement (Ndlr : ça a également été le cas aux
Mondiaux de Pékin l’an dernier, mais aussi à l’Euro 2014 et 2016…). Mais
bon, ça passe, c’est l’essentiel.
Etes-vous satisfait de ce que vous avez ressenti aujourd’hui ?
Je
suis satisfait de ce que j’ai ressenti, mais pas de ce que j’ai
produit. J’ai vraiment très peur de mordre et je fous en l’air ma fin de
course, qui est vraiment très bonne. Mes appuis sont très bons, sauf
les deux, trois derniers que je raccourcis, parce que j’ai peur de
mordre. Du coup, je ne m’engage pas suffisamment sur la planche.
Finalement, les qualifications sont allées plus vite que prévu (1h30), malgré 47 participants…
Oui,
c’est vrai, ça a été. Mais faire trois essais, ce n’était pas le
scénario rêvé, même si le plus important est d’être qualifié. Voilà,
c’est fait. Peut-être que d’avoir fait trois sauts me donnera des
informations supplémentaires pour la finale. Le seul problème, c’est que
la finale est dans quelques heures seulement (14h50 ce mardi, heure
française). Ça va passer vite.
Il va juste falloir déconnecter
quelque chose au cerveau pour que je m’engage plus sur la planche et
faire vraiment la différence. Parce que là, j’ai l’impression d’avoir
couru mais pas sauté. La planche, c’est la clé du triple saut. C’est
seulement mon 3e concours en plein air de l’année (Ndlr : en réalité, le
4e).
C’est ma nouvelle jambe (il prend appui avec le pied droit
depuis cet hier), je n’ai pas encore beaucoup d’expérience.
Physiquement, tout va bien, mais il y a encore plein de petits
paramètres à gérer.
Sur ce qu’on a vu
aujourd’hui, l’Américain Christian Taylor (1er des qualifs avec 17,24 m)
semble au-dessus. Mais derrière, ça paraît assez ouvert pour la finale.
C’est aussi votre avis ?
Mon sentiment, c’est que
tout est ouvert. C’est du sport, c’est les Jeux Olympiques. Christian
est très fort, c’est un homme de championnats. Il est champion du monde,
champion olympique, on le connaît. Mais demain, je viendrai en n’ayant
peur de personne et ayant des ambitions. Je veux me faire plaisir et
partir sans regret. Si j’arrive à régler ce détail psychologique, je
pense que je vais me faire plaisir.
* * *