Benjamin 10ème ... très déçu et frustré
Source DNA du 16/08/2016
Le Strasbourgeois Compaoré : « Il ne faut pas que je reste là-dessus »
Le triple sauteur alsacien Benjamin Compaoré est passé à côté de sa finale olympique aujourd’hui, à Rio, achevée à la 10e place avec un saut à 16,54 m.
Benjamin, on vous sent très déçu
Oui,
je suis très déçu et frustré, parce que la 8e place se joue à 16,68 m
(le Cubain Lazaro Martinez). Au 1er essai, j’ai les sensations pour
aller vraiment loin, en tout cas dans des performances honorables. C’est
le seul saut où je m’engage complètement. Après, je ne sais pas si le
cerveau cogite parce qu’il ne me reste que deux chances... Mais ça ne
passe pas.
Que vous a-t-il manqué aujourd’hui ?
Je
suis surtout déçu par rapport à ma forme physique. C’est dur, parce que
j’ai 29 ans et que je suis au top de ma forme. Même si j’ai eu des
soucis cette saison, que j’ai changé de jambe d’appui au début de
l’année, je sens que j’ai les moyens d’aller loin, mais je ne suis
jamais allé loin. Je n’ai pas réussi à le faire. C’est pour ça que ce
n’est pas évident.
Le premier essai semble être le meilleur de votre série…
Au
premier essai, je me suis lâché. Mais il y avait peut-être un excès
d’envie, d’où mon déséquilibre à la reprise cloche. J’ai manqué de
repères par rapport à ma forme physique justement.
Le fait que
vos rivaux sautent si loin d’entrée de jeu (17,86 m pour Taylor, 17,76 m
pour Clay, 17,58 m pour Dong), est-ce que ça vous a bloqué ?
Non,
je m’attendais à ce que ça aille loin. Le seul truc compliqué, c’était
l’enchaînement des qualifications et de la finale en 24 heures, mais les
conditions étaient excellentes pour faire du triple saut. Non, la
déception est vraiment grande parce qu’il y a beaucoup de monde derrière
moi qui me soutient, ma famille, ma belle-famille, Strasbourg et toute
l’Alsace, les douanes françaises, je les remercie d’ailleurs. C’est
grâce à eux que j’ai pu être là. J’avais promis à ma petite fille de lui
ramener une médaille. C’est pour tout ça que je suis déçu.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Il
y aura encore d’autres occasions. Mais je me dis que c’est maintenant
que je me sentais le mieux. Bon, peut-être que je me sentirais encore
plus fort dans quatre ans, on ne sait pas. Peut-être que j’aurai encore
plus de chances de chercher une médaille. Mais voilà, il ne faut pas que
je reste là-dessus, la saison n’est pas terminée. Le seul truc à
chercher, c’est une grosse performance. Je sais qu’il ne me manque pas
grand-chose.
* * *