Céline reste floue sur son avenir d’athlète...
Source DNA du 19/08/2016
Relais 4X100 m féminin
Distel, les larmes à la main
Éliminée dès les séries du 4x100 m hier, à Rio, la Strasbourgeoise Céline Distel-Bonnet (S2A) est restée floue sur son avenir d’athlète.
Placée
en 2e position dans le relais, Céline Distel-Bonnet a mis beaucoup plus
de temps que d’habitude pour rejoindre ses partenaires sur la ligne. Le
cœur n’y était pas. Ou alors essayait-elle de prolonger la magie de
l’instant, de profiter le plus longtemps possible de cette piste aux
étoiles frappée des anneaux olympiques, malgré la déception.
Son
équipe ne s’est pas qualifiée pour la finale, le dernier passage de
témoin entre Jennifer Galais et Stella Akakpo ne s’est pas passé comme
espéré. Ses Jeux s’arrêtent là. Il n’y en aura pas d’autre.
« Je
ne vivrai plus d’olympiade, je n’irai pas jusqu’à dans quatre ans, ça
c’est certain, expliquait-elle, des larmes pleins les yeux. C’est un peu
dur d’arrêter là-dessus. J’aurais aimé pousser plus loin dans ces Jeux
olympiques. Tokyo 2020, c’est non. J’ai besoin de faire autre chose de
ma vie. La suite, je ne sais pas encore. On verra à la reprise… »
À
29 ans, la jeune femme a forcément d’autres projets de vie.
L’athlétisme, elle y a consacré toute sa jeunesse. Le relais 4x100, elle
en est le pilier aujourd’hui, après des débuts aux championnats
d’Europe, à Barcelone, en 2010. Beaucoup de sacrifices, beaucoup de
déceptions aussi, et un grand bonheur, en 2014, avec la médaille
d’argent de l’Euro, à Zurich.
« J’ai savouré chaque instant »
Avec
les Mondiaux 2017 de Londres en point de mire, rien ne dit que
l’aventure va s’arrêter là. Céline Distel-Bonnet est encore au niveau,
sa saison écoulée le prouve, la maîtrise affichée hier aussi. « C’est
très frustrant, parce qu’on y croyait vraiment. On a pris des risques
parce qu’on n’avait pas le choix. Ce n’est malheureusement pas passé. »
Les
Bleues terminent en 43”07, à deux dixièmes de leur meilleur chrono au
meeting Diamond League de Londres le mois dernier (42”84). Sans le couac
du dernier passage, la qualification était jouable.
« J’ai
savouré chaque instant, chaque pas sur la piste, nuance Distel. Les Jeux
olympiques, c’est énorme, c’est une ambiance tellement différente. J’ai
vraiment essayé d’en profiter parce que je savais que ça ne se
reproduirait pas pour moi. Il faut laisser passer la déception, mais ça
restera un grand souvenir. »
Passée la déception, qui sait, peut-être aura-t-elle l’envie d’y regoûter ?
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