Rémi Stangret, candidat à la présidence de la Ligue du Grand Est
« Responsabiliser, innover, partager »
La Ligue du Grand Est verra le jour le 5 novembre à Strasbourg. Opposé au Rémois Gilbert Marcy, Rémi Stangret, actuel vice-président de la Ligue d’Alsace, pourrait bien accéder à la présidence, à 36 ans seulement. Entre audace et sagesse.
Rémi Stangret, candidat à la présidence de la Ligue du Grand Est, voilà qui ne coulait pas forcément de source. Pourtant, pour ceux qui le soutiennent aujourd’hui et l’accompagnent sur sa liste, puis pour lui, c’est devenu une évidence.
« Je me suis demandé à quel niveau pouvait se situer mon engagement dans le cadre de la fusion des régions, témoigne le licencié colmarien. J’ai demandé à Jean-Marie Bellicini (président de la Ligue d’Alsace, mais aussi secrétaire général de la Fédération, ndlr) d’intégrer un des groupes de travail et je me suis plus particulièrement intéressé aux finances et à l’organisation liées aux employés. Je voulais comprendre comment le tout fonctionnerait, comment seraient réparties les enveloppes, comment optimiser cette fusion.»
« Que les athlètes, que les dirigeants s’épanouissent »
Au fil des discussions, il a compris que Jean-Marie Bellicini et son homologue lorrain, René Comoretto, souhaitaient prendre du recul et insuffler du sang neuf pour partir sur un projet nouveau. C’est ainsi que son nom a émergé au cours de l’été, de manière légitime et sans que cela ne l’effraie.
« Dans mon cheminement, j’ai rencontré des gens comme Jean Ritzenthaler à Obernai, Jean-Pierre Hoerner et Pascal Lacombe à Colmar, qui m’ont subjugué par leur engagement associatif. En donnant sans rien attendre en retour, tout en prenant du plaisir, ils m’ont inspiré. » Rémi Stangret est entré au comité directeur de la Ligue d’Alsace en 2008.
Son comité des sages
« Jean-Marie m’a fait confiance, m’a nommé vice-président en 2012. Compte tenu de son engagement fédéral, il m’a confié de plus en plus de missions, avec pour objectifs de développer l’athlétisme, de lui donner de la lisibilité, d’améliorer le fonctionnement de la Ligue, les relations avec les clubs. Avec le club Alsace, l’instauration de l’Alsace Athlé Tour, du Trail Tour Alsace, je pense qu’on y est plutôt parvenu. »
“On”, dit-il. Traduisez, en équipe. Et il en sera ainsi s’il devient président. « Je sais que je peux m’appuyer sur ce que j’appelle mon comité des sages, qui fera aussi office de garde-fou. » Il pense à Jean-Marie Bellicini, René Comoretto, Jean Thomas, le trésorier de la Ligue de Lorraine, Albert Koffler, président du comité du Bas-Rhin et du S2A, Christian Prévost, ancien président de la Ligue de Champagne-Ardenne, dont il est toujours membre du comité.
« Il était important pour moi de disposer de relais pour maintenir cette proximité que ma situation professionnelle ne permet pas, tous le savent. » Outre les trois vice-présidents à venir en charge des territoires, « investis d’une mission de président », les commissions, « qui ne comprendront pas que des membres du bureau », et les sept salariés, le Marckolsheimois instaurerait des groupes de travail qui viendraient en complément du projet de Ligue.
Dépoussiérer en osant prendre des risques
Dans les faits, il s’agira de faire perdurer ce qui marche et de faire preuve d’inventivité par ailleurs. « On innovera. C’est promis, on prendra des risques, quitte à se tromper puis changer, car bien des modèles de compétition sont arrivés au bout. Ce seront autant de sujets de réflexion pour les groupes de travail. »
Rémi Stangret évoque quelques pistes. « Pour les meilleurs athlètes, la fusion doit permettre de diversifier les compétitions de haut niveau. Ensuite, trouvons les formats qui fidéliseront et feront progresser les jeunes. Les compétitions transfrontalières actuelles ne sont pas fédératrices. Faire 500 kilomètres aller-retour pour un après-midi de compétition n’est pas pertinent. On peut imaginer des stages de regroupement de deux ou trois jours autour de la compétition. »
Plus globalement, il résume son projet ainsi : « Responsabiliser les gens, innover, faire preuve de solidarité ». Explications à l’appui : « Que les athlètes, que les dirigeants s’épanouissent. Pour les uns, ce sera en organisant un trail, pour d’autres, ce sera autour d’une piste. Chacun doit se retrouver dans notre plan qui, à l’arrivée, doit permettre le recrutement de futurs entraîneurs, dirigeants, officiels ».
En alliant l’audace de sa jeunesse et la sagesse de son entourage, Rémi Stangret, rompu aux rouages de l’athlétisme depuis 24 ans et fort de ses appuis en Alsace-Lorraine, a les cartes en main pour mener sa candidature à bien.
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