Source DNA du 19/12/2016 Mémorial Charles-Klein à Lingolsheim Ranc encore, Basilico est prêt
Deux semaines après Bischwiller, Julian Ranc a récidivé à Lingolsheim. Mais il a souffert sur la fin face à un Grégory Basilico, fin prêt pour les championnats, lequel devance Benjamin Rubio auteur d’un retour prometteur.
Une fois de plus, Julian Ranc prend conscience des paliers franchis depuis plusieurs mois. « Je gagne alors que l’an passé, j’étais à la rue ici. Je sais que je suis beaucoup plus fort, mais je ne suis pas surpris. » Car le 5e des championnats de France élite sur 800m en juin dernier sait aussi par où il passe pour en arriver là.
« Trop court et pas assez dur pour que je puisse m’exprimer »
Le cross ne constitue toutefois pas un objectif et il est probable qu’il en restera là. Les deux semaines de stage qui s’annoncent sont destinées à parfaire la préparation pour la salle, sachant que la sortie d’hier en faisait partie, avec cette attaque au début du troisième des quatre tours, même s’il a eu du mal à conclure.
« Pour moi, il y avait un tour de trop. J’ai eu un coup de barre, je n’en pouvais plus. » Ou juste assez pour contenir le retour de Greg Basilico. Mais il n’aurait pas fallu 50m de plus.
« Trop court et pas assez dur pour que je puisse m’exprimer, regrettait pour sa part le coureur du RT Schweighouse. Mais bon, il est costaud tout de même, félicitations. »
Longtemps à l’arrêt, Basilico ne cesse de monter en régime et est paré pour les échéances, début 2017. De plus, sur l’exigeant parcours des Départementaux à Wissembourg, puis à Pfaffenheim où il s’était imposé il y a deux ans, il sera servi.
« Ensuite, pour le Grand Est, vu les régions concernées, il va falloir galoper pour faire un top-10 », prévient-il.
Le cross des as s’est donc décanté peu après la mi-course, Ranc étirant un groupe royal composé, outre les deux premiers, de Benjamin Rubio (S2A/IBAL), Mathieu Turlure (ANA/RAS) et Florian Filippi (S2A/ASPTTS), classés dans cet ordre au bout du compte.
Pour son retour, huit mois après avoir nettoyé son genou gauche d’un bout de cartilage, Rubio ne se voyait pas à pareille fête.
« J’ai repris il y a un mois. Vu les clients, je ne pensais pas pouvoir suivre à ce point. » Le Lingolsheimois n’insistera pas pour autant en cross. « Après les séances, j’ai encore mal partout. Je me projette plus loin, sur l’été, sur 1500m, voire 3000m steeple. »
Bruno Hihn le matin
Est-ce l’heure matinale ou la distance (11000m) au moment où les instances ont tendance à réduire les formats ? Toujours est-il qu’ils ne furent que 19, au grand dam de Philippe Oumedjkane qui a interrompu sa parenthèse varoise pour se baigner dans ce milieu qui lui est familier et animer la journée, micro en main. Dire qu’il y a une semaine à peine, il s’est tiré quasi miraculeusement d’un gros pépin de santé.
En parvenant à s’accrocher pendant moins de deux tours sur les cinq à Guillaume Oster (SRO) et Bruno Hihn, et en abandonnant sur la fin sa 3e place au profit du Messin Julien Peybernes, Abdellah Ghanimi (S2A/ASPTTS), le spécialiste du 5km route, a compris que son expérience sur de telles distances ferait long feu. « C’est sûr, pour les championnats, je resterai sur le court ! »
Devant, Bruno Hihn a porté l’estocade au début de la 5e boucle. « On s’est relayé, on s’est tiré la bourre. J’ai souffert à mi-parcours, puis je me suis refait une santé. »
L’ex-Sélestadien et Colmarien a-t-il opté pour ce format long en prévision de la suite ? Même pas. « C’est juste pratique car cet après-midi, c’est marché de Noël en famille. » Il n’a pas pris de licence cette année, car sans objectif précis… si ce n’est la Transjurasienne, mi-février.
« J’ai fait du ski de fond pour varier l’hiver dernier. Ça m’a donné envie. À condition qu’il y a de la neige. »
Son dauphin, Guillaume Oster, affichait le même sourire. « Avant les cross courts en championnat, car je suis encore espoir, je suis très content. Même si j’avais les jambes lourdes quand il a attaqué. »
Marchet, roi du sprint
Entre-temps, Émilien Marchet (S2A/Vendenheim Athlé), en pleine préparation pour le 800m indoor, a survolé les trois séries de sprint-cross, devant François Casarin (EGMA/ASPTTM) et Pierre Jeanjean, chez lui.
Chez les féminines, Chloé Gundermann (S2A/ASPTTS) avait pris un ascendant avant de reconnaître la supériorité de sa coéquipière et cadette Delphine Pouillot.
Blandine trop seule
Blandine Bitzner-Ducret (S2A/ASPTTS), elle, n’a tiré aucune gloire de son succès – devant Aude Vollmer et Ann-Sophie Aboukrat (S2A/IBAL) – dans un cross féminin dépeuplé.
« Si je suis là, si je cours encore, c’est pour prendre du plaisir avec l’équipe », lançait-elle en lorgnant les championnats où elle retrouvera notamment Olivia Hartweg, spectatrice hier trois semaines après les Mondiaux des 100km.
Le relais aux Cheminots
L’équipe, et jusqu’aux championnats de France, c’est ce que visent tout autant les filles des Cheminots Strasbourg, emmenées par Ana-Isabel Schlagowski et Élodie Jellimann, auteurs du doublé dans le relais Cupidon de clôture avec leurs partenaires respectifs, Fabrice Widmer et Xavier Fritsch. Vivement 2017 !