Dimanche 22 janvier 2017 - Pfaffenheim -
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Extrait des DNA du 23/01/2017
Rubio, mental d’acier
Huit mois de galère, marqués par une opération du genou gauche, n’ont pas entamé la détermination de Benjamin Rubio (25 ans, S2A/IBAL). De retour aux affaires, le Lingolsheimois a grillé la politesse à Julian Ranc (20 ans, Unitas Brumath), forcément déçu.
« Yes ! » Benjamin Rubio a hurlé sa joie, hier sur le terrain gelé de l’étang de pêche de Pfaffenheim, quelques secondes après avoir remporté le cross court de la zone Alsace (3 625 m, 10’44”).
Le Lingolsheimois revient de tellement loin qu’il n’a pu retenir ce cri de bonheur, à la fois synonyme de soulagement et de revanche, après une année 2016 qui ne lui a pas souri. « On m’a enlevé un bout de ménisque au genou gauche, rappelle le demi-fondeur. Je suis passé par des moments qui n’étaient pas toujours faciles. J’ai entendu tellement de choses, aussi, à mon sujet (après son choix de quitter Philippe Oumedjkane pour s’entraîner avec Jean-Marc Ducret, ndlr)... J’ai préféré répondre sur le terrain et aujourd’hui, je peux dire que je suis de retour. Le temps joue à mon avantage. »
Ses « deux ou trois dernières séances » d’entraînement avaient déjà ouvert des perspectives à Benjamin Rubio. Le “ revenant ” nourrissait l’espoir de « monter crescendo », ce dimanche dans le Haut-Rhin. Et malgré la souffrance engendrée par les petites ascensions « casse-pattes » du circuit, il s’est étonné lui-même. « Même si j’avais cette idée dans un petit coin de ma tête, je ne m’attendais pas à gagner, souligne-t-il. C’est le mental qui a fait la différence. »
D’une certaine manière, Julian Ranc, son dauphin (10’53”), corrobore ses propos. « J’y croyais mais dans la tête, j’ai lâché », admet le jeune Brumathois, vice-champion de France junior du 1 500 m à l’été 2015. « Je me méfiais de Benjamin. Je me doutais qu’il ne serait pas loin. Au final, il est devant... Lorsqu’il a attaqué dans la descente, j’ai eu du mal à suivre. J’espérais quand même qu’il craquerait, mais quand il a remis une accélération, je n’ai pas pu répondre. »
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