Article des DNA du 10/03/2017

Chantiers permanents

Méfaits de la grande région, aides réduites, stade couvert, rapprochement des départements: les dossiers ne manquent pas pour Albert Koffler, réélu, et les siens.

L’assemblée générale départementale à Molsheim, voilà qui n’a rien d’anodin. Jean-Claude Gast y préside le MAC, un des derniers nés parmi les clubs bas-rhinois, en un territoire délaissé depuis plusieurs décennies.

Cette localisation tient lieu de symbole du dynamisme de l’athlétisme dans le département. «Nous terminons l’exercice en hausse de 6% avec 3650 licenciés, a apprécié l’ex et nouveau président, Albert Koffler. Je note avec plaisir un quasi équilibre entre les deux sexes et une évolution assez équilibrée des effectifs compétiteurs et loisirs.»

«Le capital humain, notre plus grande richesse»

Le Lingolsheimois ne verse pas dans l’angélisme pour autant. «Il reste des déserts athlétiques à combler et les perspectives de progression sont encore fortes si nous savons trouver les ”Hommes”. Notre capital humain doit être renforcé et consolidé en permanence, car c’est notre plus grande richesse.»

Capital humain, mais aussi compétence. Tous les comités départementaux ne se sont pas dotés d’animatrices, l’une spécialisée dans l’athlé-santé, Laetitia Albert, l’autre, depuis, peu, Delphine Szachsnajder, «qui a la lourde tâche de développer l’athlétisme pour les handicapés».

Dans bien des domaines, le CD67 s’est souvent érigé en précurseur, les activités annexes permettant en – petite – partie, de soutenir l’essence même de l’instance, à savoir le développement, la formation et la compétition. Autant se prendre en main. Car pour le reste, le vent ne souffle pas forcément dans le bon sens.

«Nous subissons la grande région»

Le président déplore «la réduction régulière du CNDS ( l’aide du Centre national pour le développement du sport, NDLR )» et, inévitablement, car il ne sera jamais question de lâcher le morceau, le projet de salle d’athlétisme qui n’avance pas. Encore que…

Toutes les collectivités sollicitées «considèrent que le projet est sérieux, cohérent et mérite d’être réalisé. Qu’attendent nos élus pour se mettre autour de la table et appuyer enfin sur le bouton?»

Outre ce dossier précis, ces chers élus causent bien des soucis au quotidien. «Nous subissons la création forcée de la grande région, la LARGE, fustige Albert Koffler, dévoreuse inutile de temps et d’argent, sans que cette nouvelle entité ne nous apporte à ce jour un véritable bénéfice.»

Aussi, les bénévoles alsaciens préfèrent se prendre en main. «L’évolution de nos collectivités ne fait que confirmer la pertinence de nos structures départementales, proches du terrain. Cela ne nous empêche pas de rester profondément attachés à l’Alsace et une réflexion sur le rapprochement des deux comités départementaux est en cours pour préserver l’intérêt de tous nos athlètes alsaciens.»

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