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Source DNA du 08/04/2017
Ostwald - Collège Martin Schongauer
Courir pour des prothèses de champions
Dans le cadre du Parcours du cœur, les élèves de 5e et de la section ULIS du collège et une dizaine d’élèves de l’IMP de la Montagne Verte ont couru jeudi pour l’association Entr’Aide. Objectif : financer des lames de course aux enfants amputés.
Ils courent en groupe ou dispersés, ados, élus et profs, à petites foulées. Même le principal du collège, Mario Zanuzzi, est de la partie. « Les enseignants font les lièvres pour encourager les élèves », explique une prof, préposée au comptage des tours pour cause de blessure.
100 à 120 enfants concernés en France
« Attention, je ne veux pas t’arracher les cheveux », avertit Sandrine Winter, enseignante en ULIS [Unité localisée pour l’inclusion scolaire, pour les enfants atteints de troubles cognitifs N.D.L.R.] en ôtant le dossard en carton des épaules d’une jeune fille. Dessus, on peut lire « Tous différents mais tous unis pour devenir égaux » en lettres colorées. « Tout ce qui concerne le handicap les touche , en particulier mes élèves en ULIS », remarque-t-elle.
Car tout ce petit monde n’est pas venu tester son endurance, mais collecter des fonds pour de jeunes amputés. « Les deux tiers de l’argent iront à l’association Entr’Aide pour son projet “ Une lame pour courir ”, annonce Dominique Génatio, un des deux professeurs d’EPS à l’initiative de la journée. Le dernier tiers sera reversé à la nouvelle section handisport du club d’athlétisme de Lingolsheim.
Popularisées par des athlètes handicapés comme Oscar Pistorius ou Marie-Amélie Le Fur (d’ailleurs marraine de l’association), les lames sont des prothèses en fibre de carbone permettant aux amputés de courir comme des valides. « Un matériau choisi pour sa légèreté et son ressort », explique Jean-Luc Clémençon, prothésiste à Toul, à l’origine du projet. Il en a exposé quatre dans le gymnase du collège. L’une d’elles porte même le logo de Nike, entreprise partenaire. « J’en ai déjà vu à la télé, pendant les Jeux paralympiques », assure Cyriaque, 14 ans. « Elles sont toutes fabriquées par la même société à Reykjavik [Islande]. 100 à 120 enfants amputés sont en attente de lames en France », rappelle Jean-Luc Clémençon.
Le hic, c’est qu’elles sont très chères – de 6 000 à 21 000 euros la pièce sur mesure – et doivent être remplacées au fur et à mesure de la croissance. « Et elles ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, puisque non nécessaires à la vie quotidienne », appuie Cécile Millard, orthoprothésiste de la société BMO à Mommenheim. D’où l’idée d’Entr’Aide de constituer une sorte de banque de lames que les petits amputés peuvent se transmettre dans toute la France.
À Ostwald, signataire de la charte ville handicap en 2011, l’objectif du collège est de dépasser les 1 000 euros de dons. « On a cherché des sponsors qui nous financent par nombre de kilomètres courus, résume Cyriaque. Mes parents et mes grands-parents m’ont donné un 1 euro par kilomètre. À côté de lui, Nicolas a sollicité ses sœurs pour 50 centimes le kilomètre. Un des premiers qui pourrait profiter de la collecte s’appelle Modeste, un jeune athlète amputé, collégien à Schiltigheim.
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