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Source DNA du 29/05/2017
Paris – Ribeauvillé à la marche, de mercredi à samedi
Maison entretient la flamme
Attristée par les « rumeurs » évoquant une possible disparition du Paris – Ribeauvillé, Sylvie MAISON (43 ans, S2A/IBAL) assure la publicité de l’événement, en même temps qu’elle s’y prépare. Troisième de l’épreuve en 2016, la marcheuse de Lipsheim lorgne à nouveau le podium.
C’est un véritable crève-cœur pour les passionnés : le déclin de la plus mythique compétition de marche de l’Hexagone (créée en 1926) se poursuit, inlassablement, sans qu’aucune parade ne soit trouvée en termes de marketing.
Seulement quatorze hommes et sept femmes s’élanceront, cette année, sur le Paris – Ribeauvillé. « Nous sommes de moins en moins nombreux », soupire Sylvie Maison (S2A), qui s’apprête, elle, à honorer sa septième participation. « L’épreuve est en danger. Des rumeurs disent même qu’elle pourrait disparaître après cette édition, faute de concurrents. »
« À une époque, le premier gagnait une voiture ou un an de salaire ! »
Admirable de courage, ces dernières années, sur les quelque 300 kilomètres du circuit féminin, la Lipsheimoise a fait de la préservation du rendez-vous son cheval de bataille.
« J’essaye par tous les moyens d’en parler autour de moi, confie-t-elle. Je poste des messages sur les forums et les sites dédiés à la course à pied. À mon sens, beaucoup d’athlètes pourraient tenter l’expérience. Pour ma part, je ne suis pas spécialement musclée et filiforme. Et pourtant, j’y arrive… »
Au-delà de l’angoisse parfois générée par la difficulté du défi, la Bas-Rhinoise estime que le « budget » requis peut constituer un repoussoir.
« En incluant la location du camping-car, il faut prévoir environ 4 000 €, indique-t-elle. Aujourd’hui, les récompenses ne permettent plus aux marcheurs de rentrer dans leurs frais. À une époque, pourtant, le premier du Paris – Strasbourg (organisé de 1926 à 1980) gagnait une voiture ou un an de salaire ! La compétition était aussi populaire que le Tour de France. »
Sylvie Maison, 43 ans, n’a pas connu cette période dorée. Mais elle rêve, en son for intérieur, de la voir renaître avec, en toile de fond, un supplément d’âme au bord des routes alsaciennes.
« Ici, on passe un peu incognito, regrette-t-elle. Même aux abords de la ligne d’arrivée, à Ribeauvillé, on voit surtout des touristes ou les accompagnateurs des marcheurs. En Lorraine, c’est un peu plus folklorique. Les gens sortent de leurs maisons et nous encouragent. Il y a de l’ambiance… »
« Les Russes, je les aurai à l’usure »
En dépit du manque d’engouement qu’elle déplore, l’enseignante en SVT ne renierait pour rien au monde cette « petite parenthèse dans l’année », qui lui permet de retrouver avec un plaisir non feint un certain nombre de visages. « Dans ce milieu, on se connaît pratiquement tous », sourit-elle.
Année après année, le Paris – Ribeauvillé rassemble un cercle d’habitués venus d’horizons tantôt proches, tantôt lointains. Sylvie Maison aura ainsi le privilège de défier à nouveau Tatiana Maslova et Irina Poutinseva, respectivement sacrées en 2015 et 2016.
Les deux marcheuses de Saint-Pétersbourg sont dans le viseur de la Lipsheimoise, qui ne sous-estime pas non plus la Guadeloupéenne Maggy Labylle.
« Les Russes, je les aurai à l’usure », s’esclaffe la sociétaire du Strasbourg Agglomération Athlétisme, troisième de la dernière édition (les 311km en 45h03’06”) et systématiquement devancée par ses rivales de l’Est. « Même si elles ont une vitesse de base supérieure à la mienne, j’ai progressé dans ce domaine. Je suis plus rapide que par le passé. »
À l’origine de cette petite métamorphose, une simple révélation : « Le grand fond n’exige pas seulement de marcher longtemps, mais aussi de marcher vite. J’ai compris la nécessité de ne pas perdre de temps sur les petites étapes. »
« Rester dans la compétition jusqu’au bout »
L’expérience aidant, la mère de famille se méfie presque davantage des 24 bornes qui séparent Château-Thierry de Dormans que de la nuit blanche inclue dans l’étape infernale reliant Vitry-le-François à Épinal (223,2km).
L’ultime portion entre Plainfaing et Ribeauvillé (57,3km), samedi, sera également appréhendée avec la plus grande vigilance. « Généralement, je suis tellement contente d’arriver que je me relâche un peu, avoue la Bas-Rhinoise. Cette fois, il faudra éviter de regarder le paysage et rester dans la compétition jusqu’au bout. »
Il sera toujours temps, ensuite, de croiser les doigts pour que la belle épopée se prolonge en 2018.
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Pour suivre le Paris-Alsace, il y aura une balise GPS dans le camping-car
suiveur et vous pourrez suivre Sylvie sur une carte sur le lien suivant:
https://sw3.solustop.com/carto-mmo2017
Les résultats seront mis en direct normalement sur le site
suivant:
http://www.marche-mythique.fr/ledirect2017.html
Pour les infos sur la marche
Paris-Alsace, le site officiel:
http://www.marche-mythique.fr
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