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Source DNA du 17/07/2017
1500m : Benjamin Rubio arrache la médaille de bronze
« Pour mon grand-père »
Héroïque, hier en finale du 1 500m, Benjamin Rubio (26 ans) a dédié sa médaille de bronze à son papy, décédé « il y a trois mois ». Ce premier podium national en carrière ressemble fort à une consécration pour le Lingolsheimois, auteur d’un finish monumental sur le tartan marseillais.
Et soudain, il a fondu en larmes... Ravi de faire le récit des 3 minutes, 43 secondes et 53 centièmes qui lui ont valu une médaille de bronze sur 1 500m, hier aux “France” élite à Marseille, Benjamin Rubio s’est laissé envahir par l’émotion. « Celle-là, elle est pour mon grand-père, qui m’a quitté il y a trois mois, lâche-t-il, des sanglots dans la voix. Il me suivait partout et je suis sûr que de là-haut, il est fier de moi... »
« C’était l’année ou jamais »
Le Lingolsheimois n’a pas de mots assez forts pour remercier les siens, à commencer par sa « copine qui [le] soutient » – « si j’en suis là, c’est aussi grâce à elle » –, mais également ses « parents ». Le gestionnaire en assurances repense, en outre, à son « emploi du temps surchargé » et aux sacrifices consentis pour en arriver là. « C’est beaucoup d’investissement, insiste-t-il. Je vais courir à six heures le matin, j’arrive au boulot fatigué. Le soir, je rentre à 20h. J’ai un peu des horaires tordus. J’essaye de m’entraîner au maximum, mais ça joue sur la vie de famille... »
Tout cela, finalement, en valait la peine. Sous une chaleur accablante, l’élève de Jean-Marc Ducret a réussi la course qu’il avait imaginée cent fois, dans sa chambre d’hôtel. Le rythme, pourtant, ne lui a guère convenu. « C’est parti super vite, observe-t-il. Je pensais que ça se calmerait, mais pas du tout ! Du coup, je n’ai pas cherché à suivre. Si c’est pour se griller et finir derrière, ce n’est pas la peine. »
Malgré une vue légèrement obscurcie par les... cinq athlètes marocains – par définition hors concours – qualifiés pour cette finale, le demi-fondeur du S2A n’a pas perdu de vue son objectif : « rattraper » Martin Casse (CA Balma), le Français le plus dangereux à ses yeux, derrière les deux intouchables ténors Selmouni et Carvalho. « Dans les derniers 400 mètres, j’ai vu que j’avais les jambes », sourit l’Alsacien.
La suite ne se raconte pas, elle se vit... Pour sept petits dixièmes, Benjamin Rubio arrache la médaille de bronze au nez et à la barbe de son rival haut-garonnais, au terme d’un finish dont lui seul a le secret. « C’est le scénario que j’espérais au fond de moi, savoure le coureur. En l’absence de Mekhissi et de Kowal (respectivement premier et troisième Français au bilan) , je savais que c’était l’année ou jamais. »
On en connaît un, là-haut, qui doit être fier de lui...
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