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Source DNA du 10/03/2018
Cross-country - Championnat de France à Plouay
Retour vers le futur
Vingt ans après leur rencontre au cœur d’un championnat de France de cross que tous deux avaient conclu sur une médaille d’or, Caroline et Driss El Himer attaquent main dans la main l’édition 2018, ce dimanche à Plouay.
Il y a quelque chose de quasi immuable avec le cross-country, cette relation de « Je t’aime, moi non plus » que semble entretenir une grande majorité d’athlètes à l’égard de cette discipline ingrate et exigeante.
Caroline et Driss El Himer n’échappent pas à la règle, quand bien même c’est grâce au cross que les deux citoyens de Geudertheim ont fini par se dire « Je t’aime, moi aussi ».
Leur rencontre remonte au 8 mars 1998, lors des championnats de France, à Chartres. Le Marocain d’origine venait tout juste d’être naturalisé Français et décrochait alors le premier de ses huit titres Élite sur cross long. Le tout sous le regard conquis de la jeune blondinette de 16 ans qui allait devenir son épouse quelques années après, elle-même sacrée par équipes ce jour-là sous le nom de Caroline Gross avec les cadettes de l’Alsace Nord Athlétisme.
« Je ne voulais plus faire de cross »
Vingt ans plus tard, quasiment jour pour jour, les deux gazelles de l’ASPTT Strasbourg se lancent à la conquête d’une nouvelle couronne nationale, sur cross court cette fois. À Plouay, leurs chances de repartir couverts d’or seront un peu moins nettes qu’à l’époque. Mais elles existent, surtout pour Driss.
Le quadruple champion d’Europe par équipes (2000, 2003, 2006, 2010) s’est laissé convaincre par le coach de l’ASPTTS Jean-Marc Ducret de rechausser les pointes en cette fin d’hiver, pour le seul bien du collectif du Strasbourg Agglomération Athlétisme (S2A).
« Ce qui s’est passé l’an dernier (*) m’avait dégoûté, je ne voulais plus faire de cross, avoue l’international français de 43 ans. Mais Jean-Marc (Ducret) m’a dit que cette équipe du S2A avait des chances de gagner. Ça m’a motivé, alors j’ai ressorti mes vieilles chaussures du placard. Depuis trois mois, je reprends goût à la compétition. Aux interrégionaux il y a deux semaines, à Charmes, je m’en suis pas trop mal sorti (5e ), face à des garçons qui pourraient être mes enfants (rires). Voilà, je m’amuse, je m’éclate. À un moment donné, il faut simplement accepter son âge. »
À ses côtés, Benjamin Rubio, Florian Filippi, Benoît Barré, Hugo Moroni et surtout Mohamed-Amine El Bouajaji, champion de France en titre de cross court et déjà trois fois champion d’Europe par équipes, juniors (2015, 2016) et espoirs (2017), comptent bien tirer profit de son immense expérience.
Caroline, elle, ne possède de loin pas la même carte de visite que son champion de mari. Mais Madame El Himer n’en compte pas moins deux titres de championne de France cadettes par équipes (1997, 1998), les deux conquis en cross avec l’ANA, dont faisait alors partie son club de l’époque, l’Unitas Brumath.
Une discipline qu’elle a délaissée pendant de nombreuses années et avec laquelle elle a renoué le fil petit à petit, à partir de 2016.
« On s’est “boosté” l’un l’autre »
« Ce n’est toujours pas ma tasse de thé, avoue la Bas-Rhinoise de 36 ans. Mais, comme Driss, ce qui me motive avant tout, c’est l’équipe. S’il n’y avait pas cet objectif-là, on ne serait pas allé à ces championnats de France. Mais cet hiver, c’était ça ou rien. Alors on s’est “boosté” l’un l’autre. J’ai converti Driss à la salle de sport, au tapis de course. On s’est bien préparé. Une médaille par équipes, ce serait le top. »
Avec ses camarades du S2A Blandine Ducret-Bitzner, Hasna Kaarour, Chloé Gundermann, Nadine Batot et Amélie Mettler, le coup paraît jouable. « Monter à nouveau sur le podium des “France”, vingt ans après notre rencontre, ce serait sympa, sourit Caroline El Himer. Si on nous avait dit ça à l’époque… »
« Depuis 1998, le chemin a été long, mais constructif, complète Driss. Chercher chacun une médaille serait en tout cas un joli clin d’œil à notre histoire personnelle. »
Et, qui sait, peut-être pas le dernier.
(*) Pour des raisons futiles, Driss El Himer s’était vu interdire par la fédération de courir avec les vétérans et avait terminé à une anonyme 35e place sur le cross long.
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