Report des Courses de Strasbourg...
Source DNA du 20/03/2020
La pérennité de la structure est fragilisée
L’Ekiden de Strasbourg reporté du 5 avril au 18 octobre, les Courses de Strasbourg-Europe au mieux décalées début juin… Selon son président Claude Schneider, ces impondérables menacent, et l’Office des Sports, et l’association des Courses de Strasbourg-Europe (ACSE).
Lundi, au moment de l’annonce des reports, plus de 200 coureurs étaient déjà inscrits à l’Ekiden sous ses diverses formes (équipes de six, de quatre, duos). Plus de 1 200 étaient déjà sur les rangs pour les Courses de Strasbourg-Europe, le 10 mai.
« Il faut que nous puissions survivre »
Le fait qu’ils ne soient pas remboursés a fait réagir. Claude Schneider comprend, mais s’explique. « C’est un cas de force majeure, comme précisé dans le règlement. Et les inscriptions restent valables. Il ne faut pas oublier que nous sommes une association. Nous sommes financés pour un tiers par les collectivités, un tiers par le partenariat et un tiers par le bénévolat et les inscriptions à nos manifestations. »
Le danger est là. « Il faut que nous puissions survivre. Ces reports nous fragilisent. Même si on peut courir en juin, avec 5 000 participants, je serai content ( contre 13 000 ces dernières années, ndlr ). Des partenaires vont nous aider, d’autres non. Pour les Courses de Strasbourg, je vais me retrouver avec 10 000 t-shirts sur les bras. Pareil pour les médailles. Tout est commandé. On ne peut pas faire marche arrière. »
Presque l’équivalent de cinq temps pleins
Le président pense à ses salariés, soit quasiment cinq postes en équivalent temps plein, ACSE et Office des Sports réunies. Il poursuit. « Pour aborder la Strasbourgeoise (4 octobre) , il faut des liquidités. Pour elle, nous n’avons quasiment pas de subventions. De même, après avoir reversé aux associations, il nous reste sept euros par inscription, et encore, fiscalisés. »
Vu toute l’énergie et les moyens déployés sur les trois fleurons de l’Office et de l’ACSE, on pourrait croire, vu de l’extérieur, que le robinet coule à flots. Impression trompeuse. « Le modèle économique de notre association repose sur le bénévolat, rappelle Claude Schneider. Les Courses de Strasbourg-Europe, ce sont 11 000 heures de bénévolat. Le dimanche, nous mobilisons 600 bénévoles, dont 350 à 400 en tant que signaleurs le long des routes. »
Les Courses de Strasbourg-Europe idéalement le 7 juin
C’est reconnu, le bonhomme n’est pas du genre à se laisser abattre. Plutôt du genre à retomber sur ses pieds, à regonfler ses équipes et à anticiper, le coup d’après déjà dans les boîtes. L’Ekiden est déjà recalé, 2021 compris ( lire ci-dessus ). Les Courses de Strasbourg-Europe restent d’actualité.
« L’hypothèse d’une annulation n’est pas envisagée. À condition que l’activité commence à reprendre début mai, le temps de tout remettre à flot, j’espère pouvoir repousser les courses à début juin. De préférence le 7. »
Aucune autre épreuve hors stade n’est au programme ce jour-là. On court à Morsbronn, Wangen et Oberhaslach la veille. Le week-end suivant est d’ores et déjà plus chargé avec Soultz-sous-Forêts et le trail du Kochersberg samedi, les foulées epfigeoises dimanche.
Claude Schneider tient tout autant à célébrer les quarante ans de ses courses. « Avec une Rétro Run sur fond de musique rétro le vendredi soir à partir du village partenaires installé au parc de l’Orangerie, sur la zone de jeu le long de l’étang, des courses ludiques pour enfants et de nombreuses animations. »
Tout cela ferait un bien fou. Mais parait tellement loin.
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