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Aucune fédération ne sortira indemne ...
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11 Avril 2020 - ibal
Source DNA du 11/04/2020
Interview d'André Giraud, président de la Fédération Française d'Athlétisme
Aucune fédération indemne
Quelques jours après l’annonce de la suspension des compétitions nationales jusqu’à la fin juillet, André Giraud, le président de la Fédération française évoque la complexité de l’organisation des prochaines échéances et les difficultés causées par le coronavirus.
Les compétitions nationales sont suspendues jusqu’à la fin du mois de juillet. Doit-on s’attendre à une évolution de la situation ?
Habituellement, on tient un bureau fédéral tous les mois qui prend des décisions en matière sportive et administrative. Là, on a décidé de faire une réunion toutes les semaines jusqu’à la sortie du confinement pour faire le point en fonction de l’actualité et ajuster toutes les mesures au fur et à mesure. L’athlétisme, certes sport estival, peut se pratiquer jusqu’à la fin du mois d’octobre, donc on s’adaptera.
Peut-on croire à la tenue des Championnats d’Europe à Paris (25 au 30 août) ?
Les Championnats d’Europe sont organisés par la fédération européenne (European Athlétics) et c’est à eux de prendre la décision, avec l’État français, compte tenu de la crise sanitaire que l’Europe vit actuellement. Il est évident que le maintien ou le report de ces championnats va être décidé durant le courant du mois d’avril. On n’est pas très optimiste de notre côté pour l’instant.
Un report plus tard en 2020 pourrait-il être envisagé ?
S’il y a un report, les Championnats d’Europe ne se dérouleront pas à l’automne car on ne serait pas en capacité de les accueillir. La particularité de ces Championnats, c’est qu’ils se veulent écologiques avec le moins de déplacement possible. Les athlètes doivent être hébergés au sein de la Cité Universitaire (NDLR : à quelques mètres du Stade Charléty, lieu des épreuves) mais elle ne sera pas disponible après le mois de septembre. Un report ne peut être qu’en 2021.
Vu la conjoncture économique, les partenaires risquent de baisser leurs dotations. Vous préparez-vous à une situation difficile ?
Aucune fédération ne va sortir indemne de cette crise. Nous sommes en contact régulier avec nos partenaires. Ils sont suspendus à l’activation de nos droits marketings à travers leur présence qu’on leur assurait sur les événements et la visibilité de l’équipe de France. Cette année en ce qui concerne l’athlétisme, si on n’a pas les Championnats d’Europe, on aura aucune sortie de l’équipe de France au niveau international. On n’a pas eu les championnats du monde en salle en Chine, ni les Jeux Olympiques. Plus globalement, je pense que la situation va être désastreuse à des degrés différents en fonction des sports professionnels ou amateurs.
Comment ça se passe concrètement avec ces partenaires qui perdent en visibilité ?
Ils sont soucieux du bon déroulé des compétitions afin de garantir leur visibilité. Par exemple pour les Championnats de France qui sont télévisés, ils nous demandent à quel moment on va les organiser. Il est évident qu’il n’y aura pas de pénalité si nous organisons les championnats mais si on devait malheureusement ne pas les organiser, on sera pénalisé financièrement.
Et à plus petite échelle, comment pallier les difficultés des clubs dans les prochains mois ?
Effectivement, l’inquiétude commence à grandir. Avec les présidents de Ligue, on travaille sur des dispositifs pour la reprise avec une volonté de relance et d’attirer de nouveaux licenciés. On envisage également d’optimiser la licence 2020 en prolongeant sa durée de validité. Ce dispositif permettrait d’aller vers une pratique un peu plus importante à l’automne avec les licences de la saison dernière ce qui éviterait des coûts pour les clubs et pour les licenciés. On réfléchit aussi à la création d’un fonds de solidarité avec tous les acteurs de l’athlétisme : la fédération, les ligues, les comités départementaux, les partenaires. Ce fonds serait destiné à aider les clubs les plus en difficulté à la reprise.
Interview d'André Giraud, président de la Fédération Française d'Athlétisme
Aucune fédération indemne
Quelques jours après l’annonce de la suspension des compétitions nationales jusqu’à la fin juillet, André Giraud, le président de la Fédération française évoque la complexité de l’organisation des prochaines échéances et les difficultés causées par le coronavirus.
Les compétitions nationales sont suspendues jusqu’à la fin du mois de juillet. Doit-on s’attendre à une évolution de la situation ?
Habituellement, on tient un bureau fédéral tous les mois qui prend des décisions en matière sportive et administrative. Là, on a décidé de faire une réunion toutes les semaines jusqu’à la sortie du confinement pour faire le point en fonction de l’actualité et ajuster toutes les mesures au fur et à mesure. L’athlétisme, certes sport estival, peut se pratiquer jusqu’à la fin du mois d’octobre, donc on s’adaptera.
Euro 2020: «Un report ne peut être qu’en 2021»
Peut-on croire à la tenue des Championnats d’Europe à Paris (25 au 30 août) ?
Les Championnats d’Europe sont organisés par la fédération européenne (European Athlétics) et c’est à eux de prendre la décision, avec l’État français, compte tenu de la crise sanitaire que l’Europe vit actuellement. Il est évident que le maintien ou le report de ces championnats va être décidé durant le courant du mois d’avril. On n’est pas très optimiste de notre côté pour l’instant.
Un report plus tard en 2020 pourrait-il être envisagé ?
S’il y a un report, les Championnats d’Europe ne se dérouleront pas à l’automne car on ne serait pas en capacité de les accueillir. La particularité de ces Championnats, c’est qu’ils se veulent écologiques avec le moins de déplacement possible. Les athlètes doivent être hébergés au sein de la Cité Universitaire (NDLR : à quelques mètres du Stade Charléty, lieu des épreuves) mais elle ne sera pas disponible après le mois de septembre. Un report ne peut être qu’en 2021.
Vu la conjoncture économique, les partenaires risquent de baisser leurs dotations. Vous préparez-vous à une situation difficile ?
Aucune fédération ne va sortir indemne de cette crise. Nous sommes en contact régulier avec nos partenaires. Ils sont suspendus à l’activation de nos droits marketings à travers leur présence qu’on leur assurait sur les événements et la visibilité de l’équipe de France. Cette année en ce qui concerne l’athlétisme, si on n’a pas les Championnats d’Europe, on aura aucune sortie de l’équipe de France au niveau international. On n’a pas eu les championnats du monde en salle en Chine, ni les Jeux Olympiques. Plus globalement, je pense que la situation va être désastreuse à des degrés différents en fonction des sports professionnels ou amateurs.
Comment ça se passe concrètement avec ces partenaires qui perdent en visibilité ?
Ils sont soucieux du bon déroulé des compétitions afin de garantir leur visibilité. Par exemple pour les Championnats de France qui sont télévisés, ils nous demandent à quel moment on va les organiser. Il est évident qu’il n’y aura pas de pénalité si nous organisons les championnats mais si on devait malheureusement ne pas les organiser, on sera pénalisé financièrement.
Et à plus petite échelle, comment pallier les difficultés des clubs dans les prochains mois ?
Effectivement, l’inquiétude commence à grandir. Avec les présidents de Ligue, on travaille sur des dispositifs pour la reprise avec une volonté de relance et d’attirer de nouveaux licenciés. On envisage également d’optimiser la licence 2020 en prolongeant sa durée de validité. Ce dispositif permettrait d’aller vers une pratique un peu plus importante à l’automne avec les licences de la saison dernière ce qui éviterait des coûts pour les clubs et pour les licenciés. On réfléchit aussi à la création d’un fonds de solidarité avec tous les acteurs de l’athlétisme : la fédération, les ligues, les comités départementaux, les partenaires. Ce fonds serait destiné à aider les clubs les plus en difficulté à la reprise.
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