La cagnotte de Momo... direction Tokyo
Source DNA du 21/05/2020
Avec “Momo”, direction Tokyo
Afin de l’aider dans sa préparation pour les JO de Tokyo et de Paris, Mohamed-Amine El Bouajaji a lancé une cagnotte sur le site de financement participatif “I believe in you”. Objectif : réunir au moins 2 000 euros d’ici la fin du mois de juin.
Tokyo, au cœur de l’été 2020, tel était son premier grand rêve de sportif de haut niveau. Depuis le début de l’année, Mohamed-Amine El Bouajaji avait, à 22 ans, mis toutes les chances de son côté en enchaînant deux stages en altitude, au Kenya puis aux États-Unis.
Toutes ses aides y sont passées, de la Fédération à son club, le Strasbourg Agglomération Athlétisme, en passant par la Ligue du Grand Est et les collectivités.
« Les 2 000 euros, c’est un minimum »
Pour rien ? Non. Une telle débauche de travail foncier ne s’évanouit jamais totalement. Mais après le report des JO à 2021, il va falloir remettre cela. Sans oublier que l’étape nippone, ou tout du moins l’espoir d’en être, entre déjà dans la préparation de Paris-2024. Des JO à domicile : Le Graal !
Or, à eux seuls, les deux stages précités nécessitent une enveloppe de 10 000 euros. Et on ne parle là pas des frais s’étalant sur toute l’année, liés à l’investissement quotidien de l’entraîneur et du préparateur physique, de même qu’à l’entretien de l’unique outil de travail, le corps. L’ostéopathie, la cryothérapie, la diététique engendrent aussi des coûts non négligeables.
Voilà pourquoi le quadruple champion d’Europe de cross par équipes a fait d’une pierre deux coups en ouvrant sa cagnotte participative. « Je donne au passage un coup de main à un pote, Arsène Thommen, qui doit valider ses études dans le marketing. Ce projet entre dans ce cadre. »
Sur “I believe in you”, la plateforme de crowdfounding la plus connue dans le domaine du sport, la règle du jeu est simple. « Il faut récolter une certaine somme en un temps donné, détaille Mohamed-Amine El Bouajaji. À l’arrivée, c’est tout ou rien. L’objectif est atteint, vous récoltez l’argent. À l’inverse, c’est zéro ! »
Le rêve suprême de Paris-2024
En échange, chaque donateur aura droit à un geste de l’athlète de l’ASPTT Strasbourg qui précise : « Les 2 000 euros, c’est un minimum ». Il n’est pas interdit d’aller bien au-delà. À peu de chose près, le quart du montant est atteint à ce jour (*).
Depuis cet hiver, sur route, Mohamed-Amine El Bouajaji est le 5e performer mondial sur 5km. Une distance sur laquelle, et sur piste cette fois, il vise la finale olympique à Tokyo. « J’y travaille », rigole-t-il, comme pour annoncer sa prochaine facétie. Et d’ajouter : « Je réfléchis à la coupe de cheveux adéquate ce jour-là ».
Pour Paris-2024, il annonce la couleur. Sans prétention, mais sans pouvoir non plus cacher ce rêve suprême : « Devenir le premier champion olympique du demi-fond français ».
Voilà qui répond on ne peut mieux à la philosophie de la plateforme :
« Nous pensons que l’émotion sportive est plus forte quand elle est partagée et qu’avec l’aide du plus grand nombre, chacun peut réaliser ses rêves sportifs ! »
(*) Les contributions à cette cagnotte sont déductibles des impôts à hauteur de 66 %.
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