Jeux Olympiques de Tokyo... l'incertitude
Source DNA du 23/01/2021
À six mois des Jeux, l’incertitude plane au-dessus de Tokyo
Ces derniers jours, le gouvernement japonais et le Comité international olympique (CIO) ont réaffirmé leur volonté d’organiser les Jeux Olympiques à Tokyo cet été. Mais face à la recrudescence du Covid-19 au Japon et dans le monde, la grande messe du sport semble une fois de plus compromise.
Il a suffi d’un article du journal britannique The Times pour semer un peu plus la pagaille dans l’organisation des Jeux Olympiques 2021, qui doivent se dérouler à Tokyo du 23 juillet au 8 août prochain.
Outre-Manche, un article publié s’appuyant sur le témoignage une source au sein de la coalition au pouvoir au Japon explique que l’annulation de ces Jeux-2021 a déjà été actée, en raison de la recrudescence du Covid-19 aux quatre coins du globe… à commencer par le Japon.
D’après cette même source, le gouvernement nippon négocierait pour obtenir l’organisation des Jeux Olympiques d’été 2032, soit la prochaine édition disponible (après Paris-2024 et Los Angeles-2028).
Les Jeux cet été, un « cap inflexible »
Ce vendredi matin, de nombreux politiques ont démenti l’information en bloc, le Premier ministre Yoshihide Suga en tête. « Je suis déterminé à accueillir des Jeux sûrs à Tokyo », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que l‘organisation d’un tel événement serait « une victoire de l’humanité sur le nouveau coronavirus ».
Dans la foulée, le porte-parole adjoint du gouvernement japonais, Manabu Sakai, a assuré qu’il n’y avait « rien de vrai » dans l’article publié par The Times. Même son de cloche chez la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, qui n’a « aucune idée » de la provenance d’une telle information.
La veille, avant la publication de l’article, le président du CIO Thomas Bach avait déjà tenu à répondre aux doutes, annonçant n’avoir « aucune raison de croire que les Jeux olympiques à Tokyo ne s’ouvriront pas le 23 juillet », tout en précisant « qu’il n’y a pas de plan B ». Mardi, le directeur général de Tokyo-2020, Toshiro Muto, avait insisté sur le fait que la tenue des Jeux à l’été 2021 était « le cap inflexible » des organisateurs de l’événement.
Y aura-t-il des spectateurs ?
L’an dernier, le CIO avait attendu le mois de mars pour officialiser le report d’un an des Jeux, quelques jours après que l’Australie et le Canada aient déclaré qu’ils n’enverraient aucun athlète au Japon. 10 mois plus tard, la situation sanitaire autour du Covid-19 semble loin d’être résolue, et la population locale semble de plus en plus réticente à l’idée d’accueillir un événement d’une pareille ampleur, avec des athlètes venus des cinq continents.
La tenue ou non des Jeux Olympiques est même devenue un peu plus politique ces dernières semaines : des élus de l’opposition ont même demandé, ce jeudi, le report voire l’annulation des J.O.
Pour motiver cette requête, les élus s’appuient sur certaines analyses estimant « qu’il est quasiment certain » que la tenue des Jeux causerait une flambée d’infections.
Si l’Association médicale de Tokyo reste plus mesurée, cette dernière s’avance avec certitude sur un point : la présence de spectateurs doit être proscrite. Une suggestion loin de satisfaire les organisateurs qui militent depuis de nombreux mois en faveur de la présence du public, même en quantité réduite, lors de chaque compétition.
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