Léna, Jonathan et Clara... carton plein à Nancy
Source DNA du 13/06/2022
Mehal, Grangenois, Ehrmann, Doekoe: ça plane pour eux !
Les sprinters du S2A Lena Mehal, Jeynael Grangenois, Jacques Ehrmann, et la hurdleuse guebwilleroise Edith Doekoe ont avancé à pas de géant dimanche lors des championnats du Grand Est à Nancy. Pour ces demoiselles, les portes des échéances nationales s’ouvrent en grand.
Les circonstances ne le lui permettaient pas forcément jusque-là. Depuis que Lena Mehal parvient à s’entraîner plus régulièrement auprès de Jean-Luc Freysz, elle progresse à vitesse grand V, confirmant le potentiel que décelaient bien des observateurs.
Début mai, la Lingolsheimoise était encore tout heureuse d’un record personnel en 12”27 sur 100m et d’une première sous 25” sur 200m.
Vivement les championnats de France cadets-juniors à Mulhouse
Dimanche à Tomblaine, elle s’est offert une autre première: sous les 12” sur 100m, à savoir 11”95 en série avant le titre régional, en 12”01, derrière la Sénégalaise des Vosges, Ndeye-Arame Touré.
Et puis la récente championne de France universitaire du 200m avec un nouveau record en 24”61 a enfoncé le clou sur la distance. En 24”19, elle s’améliore d’un coup de plus de quatre dixièmes, talonne l’internationale Laurine Xailly, la Nancéienne, membre du relais 4X400m aux Mondiaux de Doha-2019 (24”09) et signe la 3e performance française de sa catégorie. Vivement les championnats de France, mi-juillet à Mulhouse.
De trois ans sa cadette, sa coéquipière du S2A Jeynael Grangenois, et sa dauphine sur la ligne droite, s’est dans le même temps installée au 2e rang national des cadettes, elle aussi sous les 12”: 11”99 en série, 12”13 en finale. Une grosse satisfaction pour la sprinteuse de l’ASPTT Strasbourg, couvée par Adrian Stan.
Au gré du vent
Toutes deux ont échappé aux caprices du vent. Le junior colmarien Augustin Deloge (ESRCAC), autre révélation de ce printemps, a eu moins de chance.
Après ses 11”00 le dimanche précédent à Bischwiller, il pensait bien avoir cassé la barrière, en 10”86, notamment derrière le Sénégalais de Nancy, Papa Madieye Diarra (10” 40) et un centième devant Félix Roussel (UST). Mais le verdict est tombé : +3,3m/s. Beaucoup trop zélé, Eole. Mais ce n’est sans doute que partie remise.
La hurdleuse Edith Doekoe (FCG) a connu la même mésaventure, et même à deux reprises, une semaine après ses 13”73 sur 100m haies. Ses 13”56 en série puis 13”51 en finale ne seront pas homologués pour presque rien (+2,1 et +2,2m/s).
La confrontation avec la Messine Pauline Lett a toutefois tiré l’athlète du FC Guebwiller vers le haut. La Guyanaise sait qu’elle est sur la bonne voie, et peut-être même plus vite qu’espéré, après ses deux ans d’arrêt. Les championnats de France élite, du 24 au 26 juin à Caen deviennent réalité.
Secondes jeunesses
À 26 ans, il n’est plus au stade de la révélation. Mais en ce printemps, Jacques Ehrmann (ASPTTS), double champion du Grand Est, revit et explose tous ses compteurs : 21”66 sur 200m (+1,8m/s, ouf), record datant de 2019 (21”93) dépoussiéré, et 47”74 sur 400m, soit sept dixièmes (!) de mieux qu’aux Universitaires il y a une semaine.
En parlant de seconde jeunesse, que dire de Caroline El Himer (FCH) qui, à 41 ans, bat son record sur 1500m, en 4’28”53, dans le sillage de la Lorraine Sophie Tonneau, 4’27”19.
Un peu émoussée, Stéphanie Seel (FCH) réalise tout de même le 2e temps de sa carrière sur 400m (56”22).
Jonathan Mirval enfin
Dans les concours, la belle surprise du jour, est venue du perchiste lingolsheimois Jonathan Mirval qui franchit enfin le cap qu’on lui prédit depuis un moment. Il a surtout franchi 5m pour intégrer le top-10 français chez les juniors.
Au marteau, sa coéquipière Clara Mathieu a approché son record de 4cm (50,21m). Même chose pour le numéro 4 français chez les espoirs, le Ludovicien Lorris Dumont-Roty (CSSL) au poids (14,05m).
Les Alsaciens n’étaient peut-être pas très nombreux à Tomblaine, mais beaucoup parmi eux ont justifié leur présence. Certains remettront le couvert vendredi lors du meeting national de Strasbourg dont le plateau est tel qu’on a hâte d’y être.
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