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Jeff Erius quitte le S2A pour le club de Lille ...
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4 Janvier 2023 - ibal
Source DNA du 04/01/2022
Jeff Erius file vers Lille au trésor
Comme certains de ses illustres prédécesseurs avant lui – Mehdi Baala ou Benjamin Compaoré –, Jeff Erius a fait le choix de quitter son club formateur de Strasbourg pour rejoindre une grosse écurie, en l’occurrence le Lille Métropole Athlétisme. Une bien mauvaise nouvelle, mais de loin pas une surprise.
C’est un vilain coup pour le sport de haut niveau alsacien en général et pour l’athlétisme strasbourgeois en particulier, qui n’est pas sans rappeler l’épisode Mehdi Baala il y a quinze ans : comme le double champion d’Europe du 1 500 m, le jeune sprinteur Jeff Erius a décidé de s’engager ce mardi au Lille Métropole Athlétisme (LMA).
La petite pépite du Neuhof, qui a fait toutes ses gammes au Strasbourg Agglomération Athlétisme (S2A) depuis ses débuts en 2018, a signé sa licence au sein de l’US Tourcoing, section locale du LMA, et continuera de s’entraîner au Pôle espoirs de Poitiers, qu’il avait rejoint en 2021, sous la direction de Fabien Lambolez.
Le recordman d’Europe cadets du 100 m (10”27) et co-recordman de France juniors du 60 m en salle (6”64), qui fêtera ses 19 ans au mois de mars, dit à la fois « regretter » ce changement, « parce que Strasbourg, c’est ma ville, c’est chez moi », et se réjouir de « découvrir autre chose » pour franchir un nouveau palier.
Comme certains de ses illustres prédécesseurs avant lui – Mehdi Baala ou Benjamin Compaoré –, Jeff Erius a fait le choix de quitter son club formateur de Strasbourg pour rejoindre une grosse écurie, en l’occurrence le Lille Métropole Athlétisme. Une bien mauvaise nouvelle, mais de loin pas une surprise.
C’est un vilain coup pour le sport de haut niveau alsacien en général et pour l’athlétisme strasbourgeois en particulier, qui n’est pas sans rappeler l’épisode Mehdi Baala il y a quinze ans : comme le double champion d’Europe du 1 500 m, le jeune sprinteur Jeff Erius a décidé de s’engager ce mardi au Lille Métropole Athlétisme (LMA).
La petite pépite du Neuhof, qui a fait toutes ses gammes au Strasbourg Agglomération Athlétisme (S2A) depuis ses débuts en 2018, a signé sa licence au sein de l’US Tourcoing, section locale du LMA, et continuera de s’entraîner au Pôle espoirs de Poitiers, qu’il avait rejoint en 2021, sous la direction de Fabien Lambolez.
Le recordman d’Europe cadets du 100 m (10”27) et co-recordman de France juniors du 60 m en salle (6”64), qui fêtera ses 19 ans au mois de mars, dit à la fois « regretter » ce changement, « parce que Strasbourg, c’est ma ville, c’est chez moi », et se réjouir de « découvrir autre chose » pour franchir un nouveau palier.
« C’est dommage que ça se termine comme ça »
« Financièrement, le club de Lille m’a proposé des choses que je ne pouvais pas refuser, précise l’international français. Un partenariat avec une entreprise est également dans les tuyaux, ce qui est important pour mon après-carrière. Je ne cache pas que certaines choses ne m’ont pas beaucoup plu non plus au sein du S2A au cours de l’année écoulée. C’est dommage que ça se termine comme ça, parce que je sais combien certaines personnes se sont investies pour moi. Tous leurs efforts sont un peu gâchés. Mais parfois, le changement permet de grandir et rien ne dit que je ne reviendrai pas un jour. »
Il faudra probablement qu’Albert Koffler ne soit plus président du S2A à ce moment-là, ce dernier ayant bien du mal à cacher sa colère alors que les rumeurs de départ de Jeff Erius bruissaient dans les couloirs du stade de Hautepierre depuis de longues semaines.
« Je trouve ça franchement lamentable, fulmine celui qui préside également aux destinées du Comité du Bas-Rhin d’athlétisme. On s’est décarcassé comme des malades pour que Jeff puisse bénéficier des meilleures conditions. Je parle là du S2A, du Comité départemental, mais aussi de la Ligue du Grand Est, de tout le monde. Il n’a répondu à aucun appel, tout juste m’a-t-il envoyé un mail pour nous annoncer son départ et nous remercier… »
Au LMA, dirigé depuis quatre ans par Alain Lignier, ancien coach du demi-fondeur mulhousien Sofiane Selmouni mais aussi et surtout du champion du monde 2017 du 800 m, Pierre-Ambroise Bosse, on ne boxe tout simplement pas dans la même catégorie.
« Financièrement, le club de Lille m’a proposé des choses que je ne pouvais pas refuser, précise l’international français. Un partenariat avec une entreprise est également dans les tuyaux, ce qui est important pour mon après-carrière. Je ne cache pas que certaines choses ne m’ont pas beaucoup plu non plus au sein du S2A au cours de l’année écoulée. C’est dommage que ça se termine comme ça, parce que je sais combien certaines personnes se sont investies pour moi. Tous leurs efforts sont un peu gâchés. Mais parfois, le changement permet de grandir et rien ne dit que je ne reviendrai pas un jour. »
Il faudra probablement qu’Albert Koffler ne soit plus président du S2A à ce moment-là, ce dernier ayant bien du mal à cacher sa colère alors que les rumeurs de départ de Jeff Erius bruissaient dans les couloirs du stade de Hautepierre depuis de longues semaines.
« Je trouve ça franchement lamentable, fulmine celui qui préside également aux destinées du Comité du Bas-Rhin d’athlétisme. On s’est décarcassé comme des malades pour que Jeff puisse bénéficier des meilleures conditions. Je parle là du S2A, du Comité départemental, mais aussi de la Ligue du Grand Est, de tout le monde. Il n’a répondu à aucun appel, tout juste m’a-t-il envoyé un mail pour nous annoncer son départ et nous remercier… »
Au LMA, dirigé depuis quatre ans par Alain Lignier, ancien coach du demi-fondeur mulhousien Sofiane Selmouni mais aussi et surtout du champion du monde 2017 du 800 m, Pierre-Ambroise Bosse, on ne boxe tout simplement pas dans la même catégorie.
« S’ils pensent que les sportifs vont rester à Strasbourg juste pour leurs beaux yeux, ils rêvent »
Avec le club nordiste, Jeff Erius va bénéficier de conditions et d’un salaire annuel (pas loin de 30 000 euros selon certaines sources) sur lesquels quasiment aucun autre club français ne peut s’aligner.
« On aurait au moins aimé savoir combien pour essayer de convaincre les collectivités de faire un effort, déplore Albert Koffler, tout en étant lucide quant à la possibilité d’être entendu. Je ne suis pas certain que les pouvoirs publics chez nous aient conscience de ce dont on parle. S’ils pensent que les sportifs vont rester à Strasbourg juste pour leurs beaux yeux, ils rêvent. »
Avec le club nordiste, Jeff Erius va bénéficier de conditions et d’un salaire annuel (pas loin de 30 000 euros selon certaines sources) sur lesquels quasiment aucun autre club français ne peut s’aligner.
« On aurait au moins aimé savoir combien pour essayer de convaincre les collectivités de faire un effort, déplore Albert Koffler, tout en étant lucide quant à la possibilité d’être entendu. Je ne suis pas certain que les pouvoirs publics chez nous aient conscience de ce dont on parle. S’ils pensent que les sportifs vont rester à Strasbourg juste pour leurs beaux yeux, ils rêvent. »
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