26ème Cross de l'IBAL... l'article des DNA
Source DNA du 18/12/2023
Mémorial Charles Klein et Gérard Schenck : un joli palmarès à Lingolsheim
Jade Buridon et Anas Lagtiy-Chaoudar (S2A/ASPTTS) ont comme prévu survolé le cross de l’IBAL qui a réuni près de 300 athlètes, dimanche à Lingolsheim, où plusieurs jeunes (Léa Eid, Victoria Ramirez, Lucas Schwoob) ont eux aussi fait forte impression avant l’enchaînement des championnats, en janvier.
Au plus tard depuis ce dimanche, Jade Buridon a retrouvé le sourire. La demi-fondeuse de Soultz-les-Bains espérait participer il y a huit jours aux championnats d’Europe à Bruxelles. Mais il y a un mois à Poncharrat, en Isère, elle avait lâché prise à 800m de l’arrivée lors du cross de sélection. Le genre de mésaventure qui laisse des traces.
Jade Buridon passera par la salle
« Je n’oublie pas vite. D’où l’idée de venir ici pour reprendre du plaisir et confiance en moi. » Le contrat est rempli, même si la râleuse qu’elle sait être a au passage trouvé de quoi s’exprimer. La faute aux cadets qui, engagés dans la même course, lui ont obstrué le passage durant la première des trois boucles autour de l’étang Zimmer. Une attitude pas très classe observée dans d’autres catégories d’ailleurs.
Jade Buridon a pu dérouler ensuite, sans revenir pour autant sur le Fegersheimois Lucas Schwoob, ex-basketteur, toujours tennisman, qui commence à se faire un nom.
La mésaventure de Poncharat a quelque peu rebattu les cartes après un hiver 100 % cross envisagé pour la coureuse de l’ASPTT Strasbourg, en stage au Portugal du 8 au 20 janvier.
« Comme cela ne s’est pas passé comme prévu, on se demande si je ne serai pas mieux en salle. Le programme dépendra de mon envie, de ce qu’on pourrait jouer. Je ferai de la salle. Pas forcément jusqu’aux championnats de France, sur 800 ou 1500m. Et les championnats de France de cross quand même, pour renforcer l’équipe ( du S2A, ndlr ). De plus, dans le Tarn, le parcours devrait mieux me convenir, il sera plus roulant. »
Anas Lagtiy-Chaoudar attend son heure
L’autre pépite de Jean-Marc Ducret, Anas Lagtiy-Chaoudar, n’avait pas à redorer son blason. Mais peut-être à évacuer la frustration de son absence à Bruxelles, dans l’attente de sa naturalisation.
« Ça fout les boules, reconnaît le Maroco-Espagnol. Tu loupes les sélections alors que tu as le potentiel. Mais je ne peux rien y faire. » Au vu des images, sans fanfaronner, il se voyait dans le top 10. « Et sur le podium par équipes. »
À Lingolsheim, son aisance, sa foulée aérienne, exacerbée par ses longs compas, a impressionné tout le monde, à commencer par le groupe running de l’IBAL, réuni autour de Pierre Joncheray pour assurer l’ambiance.
« Pour 3’05” au kilomètre, je savais que ce serait un peu juste à cause de la charge d’entraînement. Je voulais courir sous 3’15”, juste pour faire tourner les jambes. Finalement, 3’08”, c’est très bien. »
Sur la route des championnats de France de cross, Anas Lagtiy-Chaoudar s’alignera sur 3000m en salle fin janvier.
Ce dimanche, au préalable, ses coéquipières de l’ASPTTS, la minime Léa Eid et la cadette Victoria Ramirez ont aussi affolé les aiguilles. Ajoutons-y une mention pour le poussin Thibault Barré qui, de sa foulée déjà bien en ligne, a porté haut les couleurs du club organisateur.
Le président Albert Koffler et les siens peuvent être heureux. Par son niveau, ce cru 2023 a rendu un hommage appuyé aux deux inoubliables chevilles ouvrières de l’Ill Bruche Athlétisme Lingolsheim, Charles Klein et Gérard Schenck.
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