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Trail Alsace Grand Est... la réponse des organisateurs
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17 Mai 2024 - ibal
Source DNA du 18/05/2024
La réponse des organisateurs du Trail Alsace Grand Est aux critiques du monde de la course à pied
L’arrivée d’une course du circuit mondial de l’UTMB en Alsace l’an passé continue de susciter des regards contrastés de la part des organisateurs de trails locaux, comme nous l’évoquions dans un article paru le 16 mai. Mathieu Pettinotti, directeur technique du Trail Alsace Grand Est by UTMB, par ailleurs salarié du comité d’athlétisme du Bas-Rhin et entraîneur fédéral, revient sur trois points.
Les aides publiques
L’événement ne prive pas les courses locales de financement public, soutient Mathieu Pettinotti. « Ces montants ne sont pas pris sur un budget de subventions liées au sport. Avec la Région Grand Est et la CEA, c’est un contrat de service, comme sur le Tour de France, pour avoir de la visibilité et des retombées économiques. Un cabinet les a estimées à près de deux millions d’euros sur le territoire ». Ce qui lui fait dire que l’investissement est rentable pour la Région ou la CEA.
Il en profite pour indiquer que l’organisation, lourde et professionnelle, a un coût. Au-delà de la logistique, qui consomme l’essentiel du budget, il cite 70 000 € pour l’aspect médical et sécurité, 70 000 € la partie nourriture et ravitaillement, 45 000 € pour le transport en bus des coureurs et accompagnants.
L’identité des organisateurs
Le fait d’estimer que le Trail Alsace Grand Est est une course parachutée par l’UTMB a le don d’agacer Mathieu Pettinotti. « C’est vexant quand on nous dit qu’on vient prendre quelque chose. Nous, on est là pour donner. C’est un événement pensé par des Alsaciens, pour les Alsaciens. 80 % des bénévoles sont des locaux. Les relations avec le local, les communes, c’est tous les jours de l’année pour moi et mon équipe. L’UTMB group gère la communication et le budget surtout. Je suis leur interlocuteur et on décide de tout ensemble. »
Le risque de surfréquentation des sentiers
La multiplication des courses nature (et des coureurs qui s’entraînent en amont sur les mêmes sentiers, toute l’année) rend certains propriétaires forestiers frileux pour autoriser le passage. Cette inquiétude des organisateurs de trails locaux, Mathieu Pettinotti ne la remet pas en cause.
« Oui, il y a une surfréquentation du massif, avec une explosion des présences depuis la pandémie, aussi liée aux vélos électriques. À moyen ou long terme, il faudra se poser la question de ce que le massif est en capacité de supporter. Il faut aussi entendre les gens qui vivent de la vente de leur bois et des lots de chasse », avance-t-il, en profitant pour mettre en avant tout le travail du Trail Alsace Grand Est pour nettoyer les sentiers après la course et limiter la production de déchets.
Cette question intéresse aussi le monde universitaire. Une étude a été lancée cette année pour mesurer l’impact de cette course (entre autres) sur les sentiers.
Des aides publiques en baisse, pas de diffusion en direct de l’épreuve
Pour la première édition du Trail Alsace Grand Est, UTMB group avait bénéficié de près de 500 000 € d’aides publiques sur un budget d’environ un million d’euros. Cette année, la contribution des collectivités a chuté autour de 300 000 €.
La Région Grand Est a maintenu son soutien sous forme de partenariat à hauteur de 140 000 €, mais n’a pas reconduit l’achat, pour 100 000€, des droits de diffusion de l’épreuve en direct, 24 heures sur 24, avec sa retransmission sur la chaîne L’Equipe 21 et les canaux de diffusion internes de l’UTMB.
La participation de la CEA est passée de 140 000 € à 50 000 €, et celle de la Ville de Colmar de 30 000 € à 15 000 €.
Les plus petites collectivités maintiennent leur soutien au même niveau
La Ville d’Obernai (50 000 €) et celle de Barr (15 000 €) ont maintenu leur aide au même niveau. La commune d’Orschwiller, plus petite, offre à nouveau une aide en bénévoles, en matériel et l’accueil presse, précise son maire. Une prestation estimée à 15 000 € l’an passé.
L’arrivée d’une course du circuit mondial de l’UTMB en Alsace l’an passé continue de susciter des regards contrastés de la part des organisateurs de trails locaux, comme nous l’évoquions dans un article paru le 16 mai. Mathieu Pettinotti, directeur technique du Trail Alsace Grand Est by UTMB, par ailleurs salarié du comité d’athlétisme du Bas-Rhin et entraîneur fédéral, revient sur trois points.
Les aides publiques
L’événement ne prive pas les courses locales de financement public, soutient Mathieu Pettinotti. « Ces montants ne sont pas pris sur un budget de subventions liées au sport. Avec la Région Grand Est et la CEA, c’est un contrat de service, comme sur le Tour de France, pour avoir de la visibilité et des retombées économiques. Un cabinet les a estimées à près de deux millions d’euros sur le territoire ». Ce qui lui fait dire que l’investissement est rentable pour la Région ou la CEA.
Il en profite pour indiquer que l’organisation, lourde et professionnelle, a un coût. Au-delà de la logistique, qui consomme l’essentiel du budget, il cite 70 000 € pour l’aspect médical et sécurité, 70 000 € la partie nourriture et ravitaillement, 45 000 € pour le transport en bus des coureurs et accompagnants.
L’identité des organisateurs
Le fait d’estimer que le Trail Alsace Grand Est est une course parachutée par l’UTMB a le don d’agacer Mathieu Pettinotti. « C’est vexant quand on nous dit qu’on vient prendre quelque chose. Nous, on est là pour donner. C’est un événement pensé par des Alsaciens, pour les Alsaciens. 80 % des bénévoles sont des locaux. Les relations avec le local, les communes, c’est tous les jours de l’année pour moi et mon équipe. L’UTMB group gère la communication et le budget surtout. Je suis leur interlocuteur et on décide de tout ensemble. »
Le risque de surfréquentation des sentiers
La multiplication des courses nature (et des coureurs qui s’entraînent en amont sur les mêmes sentiers, toute l’année) rend certains propriétaires forestiers frileux pour autoriser le passage. Cette inquiétude des organisateurs de trails locaux, Mathieu Pettinotti ne la remet pas en cause.
« Oui, il y a une surfréquentation du massif, avec une explosion des présences depuis la pandémie, aussi liée aux vélos électriques. À moyen ou long terme, il faudra se poser la question de ce que le massif est en capacité de supporter. Il faut aussi entendre les gens qui vivent de la vente de leur bois et des lots de chasse », avance-t-il, en profitant pour mettre en avant tout le travail du Trail Alsace Grand Est pour nettoyer les sentiers après la course et limiter la production de déchets.
Cette question intéresse aussi le monde universitaire. Une étude a été lancée cette année pour mesurer l’impact de cette course (entre autres) sur les sentiers.
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Des aides publiques en baisse, pas de diffusion en direct de l’épreuve
Pour la première édition du Trail Alsace Grand Est, UTMB group avait bénéficié de près de 500 000 € d’aides publiques sur un budget d’environ un million d’euros. Cette année, la contribution des collectivités a chuté autour de 300 000 €.
La Région Grand Est a maintenu son soutien sous forme de partenariat à hauteur de 140 000 €, mais n’a pas reconduit l’achat, pour 100 000€, des droits de diffusion de l’épreuve en direct, 24 heures sur 24, avec sa retransmission sur la chaîne L’Equipe 21 et les canaux de diffusion internes de l’UTMB.
La participation de la CEA est passée de 140 000 € à 50 000 €, et celle de la Ville de Colmar de 30 000 € à 15 000 €.
Les plus petites collectivités maintiennent leur soutien au même niveau
La Ville d’Obernai (50 000 €) et celle de Barr (15 000 €) ont maintenu leur aide au même niveau. La commune d’Orschwiller, plus petite, offre à nouveau une aide en bénévoles, en matériel et l’accueil presse, précise son maire. Une prestation estimée à 15 000 € l’an passé.
Suite à cette baisse des aides, les organisateurs ont renoncé cette année à la diffusion de la course en direct, dans l’attente de trouver un nouveau partenaire financier. Des résumés de la course deux fois par jour seront toutefois réalisés et diffusés sur le site internet UTMB live, les réseaux sociaux de la course et l’écran géant du village du trail à Obernai.
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