Source DNA du 16/12/2024
Cross de l’IBAL : ciel bleu sur Lingolsheim
Un triplé de l’ASL Robertsau chez les masculins, un triplé du Strasbourg Agglomération Athlétisme chez les féminines, auquel s’ajoute le doublé des cadettes et des cadets : le bleu était à l’honneur dimanche autour de l’étang Zimmer de Lingolsheim, à l’occasion du 27e cross de l’IBAL.
Une semaine après sa mainmise sur le 10 km de la corrida de Noël à Illkirch, Hugo Forêt a remis ça, mais non sans mal, sur le cross des as de l’Ill Bruche Athlétisme Lingolsheim.
Pour l’ex-Molshémien, ce n’est toutefois pas anodin. « C’est mon premier cross et la première fois que je remets des pointes depuis deux ans. »
S’il a plus souffert que prévu tout au long des 7 740 m, la raison est toutefois toute autre. « J’ai un peu de mal pour m’entraîner durant la période de Noël, avoue celui qui enchaîne les boulots avant de partir en gendarmerie. Je n’ai pas trop le temps, je dois être à 40 km max par semaine au lieu du double. »
« Je n’étais pas dans un si bon jour »
Hugo Forêt avait aussi tablé sur la présence d’Anas Lagtiy-Chaoudar, vainqueur un an plus tôt. Mais on ne devrait pas voir ce dernier sur un cross cet hiver.
« Si j’avais été là, peut-être aurait-il fait celui-là », avait glissé en semaine son coach, Jean-Marc Ducret. Mais celui-ci a mis dimanche le cap sur Nancy, où son fils Hugo disputait le 1er tour national de la Coupe Gambardella avec les U19 de l’ASNL et a été proche de l’exploit face à Sochaux (0-1).
Hugo Forêt espérait donc une course plus dense, pour peaufiner sa vitesse. Mais il valait peut-être mieux que ce ne soit pas le cas. « Je n’étais pas dans un si bon jour. J’avais des maux de ventre avant le départ. »
Il n’a pu créer les écarts escomptés. « J’ai senti que ça revenait dans les 3e et 4e tours ( sur cinq, NDLR ), J’ai dû m’employer sur la fin. Je suis satisfait de ne pas avoir explosé complètement. J’étais parti sur des bases de 3’08” et je termine en 3’15”/3’20”. Il va falloir travailler les cross. »
En attendant, comme beaucoup d’Alsaciens, le Robertsauvien a le très roulant 10 km de Thaon, dimanche prochain, en tête.
« Thaon, les cross, puis le semi-marathon de Lille en mars après les championnats de France de cross », précise-t-il. Comme quoi, il espère bien être de la fête à Challans.
Adrien Kopp enchaîne
À Lingolsheim, il a contenu le retour d’Adrien Kopp, lequel s’est déjoué, comme une semaine plus tôt à Brumath, de la ténacité du junior de l’ASPTT Strasbourg, Eliot Lejay.
« J’ai fait du vite lent vite pour essayer de le semer, a témoigné le dauphin du jour. Ce n’était pas évident, mais il a fini par céder. »
Et de tirer un bilan passager. « Sur un mois, j’ai mis des dossards toutes les semaines en commençant par le bike & run, puis Lauterbourg ou j’ai fini 3e , et Brumath où je gagne le cross court. Mais le plus important, ce seront les championnats. »
C’est pourquoi, on ne relâchera guère durant les fêtes au sein du groupe uni de l’ASLR. « Y’a pas de repos, on est des guerriers de l’espace, a lancé le toujours truculent Kader Bellahcene, 3e après une grosse fin de course, au mental. « Je suis choqué comment j’ai remonté. Et tellement content. »
Ramirez, Eid, Meier, les flèches de l’ASPTT
Au préalable, la junior Victoria Ramirez s’est offert une nouvelle sortie d’entraînement victorieuse, deux semaines après Lauterbourg. Entre-temps, elle avait bien résisté à Jade Buridon à Brumath.
« J’aime bien le cross, c’est moins stressant, il n’y a pas la pression du chrono, avoue-t-elle, non sans ambition. Jusqu’aux championnats du Grand Est, ça devrait aller. Après, il y aura de la concurrence. Mais j’espère quand même faire un top dix aux championnats de France, voire mieux. »
Dans son sillage, l’ex-Mancelle Loanne Gasnier confirme qu’elle représente un bel apport pour l’ASPTT Strasbourg, la Fegersheimoise Élise Neppel assurant le triplé du S2A, devant les jumelles de l’ANA, Louna et Maya Schuler.
Feg’Athlé a encore brillé grâce à ses cadets Lucas Schwoob et Aurélien Frech-Ledig, auteur du doublé. Les cadettes de l’ASPTTS Léa Eid, tout en contrôle, et Anaïse Meier, en ont logiquement fait de même.
Celles-ci venaient d’apprendre qu’elles auraient droit à 800m en salle, vendredi soir à Metz. Même quand il n’est pas là, Jean-Marc Ducret pense à l’évolution et à la progression de ses athlètes.
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